samedi, novembre 23, 2024
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La Corée du Sud propose à la Corée du Nord de discuter de la reprise des réunions de familles séparées

La Corée du Sud invite la Corée du Nord à une réunion pour reprendre les rencontres des familles séparées par le conflit qui scinde la péninsule depuis 1950, alors que les relations entre les deux Corées sont glaciales depuis l’arrivée d’une administration conservatrice au Sud au printemps dernier. Cette initiative du ministère de l’Unification sud-coréen a peu de chance d’aboutir mais elle vise tenter de faire avancer le dialogue avec Pyongyang.

La sortie du ministre de l’Unification sud-coréen à deux jours de Chuseok, la fête des moissons, célébrée de part et d’autre du 38ᵉ parallèle, est une surprise. C’est la première invitation directe à une rencontre avec Pyongyang envoyée par l’administration Yoon Suk-yeol. « Nous espérons que les responsables des deux côtés pourront se rencontrer dès que possible pour discuter des sujets humanitaires et de la question des familles séparées », a déclaré Kwo Young-se, ministre de l’Unification.  

Cette proposition à l’allure de coup de poker revêt un caractère très urgent alors que seules 3% des familles séparées par la guerre ont eu l’occasion de se rencontrer. « Le temps commence à manquer », a-t-il ajouté. « Le Sud comme le Nord doivent se confronter aux aspects douloureux de la réalité. Nous devons résoudre ce problème avant que le terme même de « famille séparée » disparaisse. »

La plupart ont plus de 80 ans

Car sur les plus de 130 000 Sud-Coréens candidats à ces réunions de familles depuis 1988, seuls 40 000 seraient encore en vie, la plupart âgés de plus de 80 ans. Suite au chaos de la Guerre de Corée (1950-1953), des millions de personnes – parents et enfants, maris et femmes, frères et sœurs – vivent séparées. Le conflit s’est conclu par un armistice plutôt que par un traité de paix, si bien que les deux Corées sont toujours techniquement en guerre, la péninsule est divisée par la zone coréenne démilitarisée (DMZ) et les communications transfrontalières directes, lettres ou coups de téléphone, sont interdites.

Mais difficile d’imaginer qu’une nouvelle réunion de famille puisse avoir lieu pour les survivants. La dernière rencontre en 2018 s’était déroulée dans un climat d’apaisement et de dialogue sur la péninsule qui contraste avec les tensions de ces derniers mois. (rfi.fr)

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