dimanche, novembre 24, 2024
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Une semaine pour réconcilier les Maliens

Plusieurs activités socio-culturelles, éducatives et artistiques sont au menu de l’événement pour espérer relever le défi de la diversité dans un pays qui fait face à des attaques djihadistes.

Selon Maiga Hadeye Maiga, présidente nationale des mouvements signataires des accords d’Alger signés en 2015 à Bamako, cette semaine de la réconciliation nationale pourrait être un moyen pour sortir de la crise dans laquelle le Mali est plongé depuis 2012.

Le leader associatif ajoute que « c’est une agréable idée. Aujourd’hui c’est le souhait de tous les Maliens qu’on soit ensemble. Cette semaine de la réconciliation est une semaine qu’on attendait depuis longtemps. Aujourd’hui, elle est là. On l’accueille dans nos bras. Ça peut beaucoup aider, car quand les gens se retrouvent, on peut toujours en tirer quelque chose de rentable. »

Pour sa part, Modibo Diallo, membre de l’association des chasseurs traditionnels du Mali abonde dans le même sens. Selon lui, « tout ce qui concerne le Mali depuis 10 ans, c’est que les Maliens sont fatigués de cette guerre et les Maliens n’aspirent qu’à la paix et à la réconciliation nationale. Ce qui a lieu de faire pour l’instant, c’est que tous les maliens se retrouvent. »

La solution militaire n’est pas la panacée

A en croire Hameye Ag Mouhammedine de la communauté Kel Ansar (Touaregs noirs), il n’y a pas que la solution militaire pour mettre fin à la poussée djihadiste au Mali.

Hameye Ag Mouhammedine explique que « le problème du radicalisme au Mali, ce que on est seulement en train de privilégier l’approche militaire. L’approche militaire est nécessaire, mais il faut aussi une approche politique. Il faut un langage franc, une confiance retrouvée entre les autorités politiques et les populations. Une fois que nous aurons la paix retrouvée entre toutes les populations, ces djihadistes n’auront plus la chance d’enrôler les jeunes, parce que ce sont les jeunes qui font la force de ces organisations. »

Dramane Yalcouye, président de l’association malienne pour la protection et la promotion de la culture dogon (Ginna Dogon), lui, juge regrettable de tenir une telle rencontre sans associer les principales associations communautaires du pays.

« Nous, au niveau de nos associations communautaires et culturelles, on fait de la réconciliation nationale notre cheval de bataille. Voir une semaine de la réconciliation nationale décrétée par les autorités de transition sans qu’on soit impliqué dans le processus, sans qu’on soit impliqué de près ou de loin pour apporter notre contribution, c’est fort regrettable. »

Cette semaine de laréconciliation nationale sera désormais célébrée chaque année en prélude à la fête de l’indépendance le 22 septembre. C’est du moins ce qu’indique le gouvernement de transition. (dw.com)

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