Des cas de variole du singe ont été signalés dans les districts de santé de Mbonge et Kumba, a alerté, lundi 10 octobre, Filbert Eko Eko, délégué régional de la santé publique de la région du Sud-Ouest du Cameroun.
La variole du singe est une maladie virale en pleine expansion, apparue dans les années 70 en Afrique. Elle a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo sur un garçon de 9 ans, selon l’OMS.
Depuis cette date, des cas humains de variole du singe ont été répertoriés dans des zones rurales ou forestières de 11 pays africains, à savoir, le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Liberia, le Nigeria, la République centrafricaine, le Congo, la RDC, la Sierra Leone et le Soudan du Sud.
« Des tests effectués dans le laboratoire du Centre Pasteur de Yaoundé au Cameroun le 8 octobre, ont confirmé des cas de variole de singe », a relevé le docteur Filbert Eko Eko dans une correspondance aux responsables sanitaires de la région afin de préparer une riposte contre la maladie.
Se référant aux cas confirmés dans les districts sanitaires de Mbonge et de Kumba à la suite tests de laboratoire effectués au Centre Pasteur du Cameroun le 8 octobre, il a invité ses collaborateurs à entreprendre une mobilisation générale pour une réponse urgente à la situation. Le délégué régional n’a toutefois pas précisé le nombre de cas enregistrés.
Très contagieuse, la variole du singe est transmise par les singes, les rongeurs, les rats géants de Gambie et les écureuils ou encore par les sécrétions humaines.
Cette maladie se caractérise par de la fièvre, une éruption cutanée pustuleuse ou encore des courbatures. Elle s’attaque essentiellement aux enfants qui sont les plus vulnérables face au virus.
Plus largement, la maladie est transmise principalement par un contact étroit de peau à peau, avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou des objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient.
La période d’incubation de la variole du singe est généralement de six à 13 jours, mais peut aller de cinq à 21 jours selon l’OMS.
Non prise en charge, cette maladie peut même être mortelle. De quoi pousser les autorités camerounaises à lancer une veille sanitaire dans tous les districts de santé de la région.
Alors que plus de 250 cas confirmés et suspects de variole du singe ont été recensés depuis la détection du premier cas le 7 mai dernier en dehors des foyers habituels de la maladie, cette flambée des infections si inhabituelle soit-elle, reste « maîtrisable », a indiqué le 24 mai dernier l’Organisation mondiale de la santé (OMS). (Journal du Cameroun)