vendredi, novembre 15, 2024
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Les Libanais plus que jamais dépendants de l’aide internationale

Le Liban traverse l’une des pires crises économiques au monde, et plus de la moitié de la population libanaise dépend maintenant de l’aide pour se nourrir et assurer ses besoins essentiels. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a en ce sens annoncé un nouveau renforcement de son aide à l’adresse de ce pays.

La chute de la monnaie locale, la livre libanaise, qui bat des records à la baisse quotidiens, ravage le pouvoir d’achat de la population et provoque la hausse intenable des tarifs des denrées alimentaires.

Hausse de 1700%  des prix alimentaires depuis 2019

Le prix d’un panier alimentaire minimum – un assortiment d’aliments de base par famille et par mois – a augmenté de plus de 1.700 % depuis octobre 2019. Signe de la détérioration des revenus des ménages, le salaire moyen au Liban ne permet plus désormais que de couvrir 24% des besoins alimentaires de base, contre 93% l’année dernière.

Selon Abdallah Alwardat, Représentant du PAM au Liban, « pour beaucoup dans le pays aujourd’hui, la nourriture est devenue une cause d’inquiétude ».

« À l’un de nos plus grands points de distribution, une mère m’a dit que pour la toute première fois, elle n’avait pas pu inscrire ses trois enfants à l’école cette année. C’est dévastateur », a-t-il déploré.

Le rapport du PAM sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité des résidents libanais, révèle que les familles ont de plus en plus de mal à se procurer des aliments nutritifs et sont contraintes de recourir à des stratégies néfastes, comme dépenser moins pour les soins de santé et l’éducation ou retirer complètement les enfants de l’école.

Les régimes alimentaires ont aussi changé radicalement : On consomme de moins en moins de produits laitiers, de protéines animales, de fruits et de légumes. Et l’approche de l’hiver ajoutera également aux difficultés en raison de l’augmentation des coûts du carburant et de l’électricité, y est-il souligné.

De même, indique-t-on, les foyers dirigés par des femmes, les familles nombreuses ou dont les membres souffrent d’une maladie chronique ou d’une incapacité, sont plus susceptibles d’être en situation d’insécurité alimentaire.

« À un âge où l’on a hâte de prendre sa retraite après une vie de travail, j’essaie toujours de trouver une source de revenus pour nourrir ma famille », témoigne un père de famille de 74 ans qui bénéficie de l’aide en espèces du PAM.

Les réfugiés syriens sont durement touchés

La crise économique au Liban touche durement les réfugiés syriens. La plupart vivent désormais dans une extrême pauvreté, contraints d’envoyer leurs enfants travailler, et de vendre des biens de première nécessité pour survivre.

Depuis le début de la crise économique au Liban, le PAM a rapidement étendu son aide dans le pays. L’agence onusienne soutient désormais 1 personne sur 3 au Liban en fournissant chaque mois une aide alimentaire ou en espèces à 1,7 million de réfugiés libanais et syriens.

Le PAM est également l’épine dorsale des deux programmes de protection sociale du Liban, le Programme national de ciblage de la pauvreté et le Filet de sécurité sociale d’urgence, qui touchent plus de 1 million de Libanais. (Hespress FR)

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