vendredi, novembre 15, 2024
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Ouganda : une querelle père et fils au sommet de l’État

Un fossé semble se creuser entre le président Yoweri Museveni et le général Muhoozi Kainerugaba, son fils, auteur d’une grossière faute susceptible de refroidir les relations entre l’Ouganda et le Kenya.Sur Twitter, le général Muhoozi Kainerugaba a osé dire que ses troupes pouvaient s’emparer du Kenya en quelques semaines seulement. Dans son pays, cette pensée a déclenché un torrent de critiques. Le chef de l’État Yoweri Museveni, dont on dit qu’il prépare son fils au pouvoir, s’est résigné à lui retirer le commandement des forces armées terrestres.

Le général quatre étoiles Muhoozi Kainerugaba s’est excusé pour ses propos peu diplomatiques auprès du Kenya et de son président  William Ruto qu’il décrit comme son frère aîné. « Je lui demande d’accorder le pardon à son jeune frère », a-t-il souhaité. Yoweri Museveni lui-même a aussi présenté ses excuses au Kenya au nom de son fils de 48 ans. Depuis lors, la tension est retombée. Mais le président ougandais souhaite à tout prix restreindre les libertés sur les réseaux sociaux d’un héritier imprévisible. Ce dernier ne l’entend pas de cette oreille. Une défiance qui fait naître de nombreuses  théories sur la relation entre le père et le fils.

Twitter montre le côté espiègle de Muhoozi Le tweet insinuant l’invasion d’un autre pays, en l’occurrence le Kenya, de la part d’un homme aussi puissant que le fils de Yoweri Museveni, a choqué plus d’un. Entre Kampala et Nairobi, les diplomates des deux pays se sont rapidement activés pour désamorcer la bombe. Après quoi, le président ougandais s’est intéressé à l’utilisation que le général Muhoozi fait des réseaux sociaux. On prête à Museveni l’intention d’exclure de Twitter son fils, qui a prévenu que « personne ne (le) bannirait de quoi que ce soit ».

Les Ougandais attendent maintenant la réaction de leur chef de l’État au pouvoir depuis 36 ans. D’aucuns pensent que Yoweri Museveni, généralement impitoyable avec la moindre opposition à ses ordres, pourrait faire une croix sur son fils. Le général Muhoozi, dans un passé récent, a soutenu sur Twitter l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les rebelles du Tigré dans le conflit éthiopien. Il se dit qu’il ne se laissera pas faire. Le président Museveni va-t-il honnir son fils ou considérer son attitude comme une imprudence pardonnable ? Seul le temps nous donnera la réponse. (Journal du Cameroun)

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