Le visage couvert de poudre blanche, portant des chapeaux et des vêtements noirs, blancs et violets, les croyants vaudous d’Haïti se rendent dans les cimetières du pays pendant la Fête Gede, la fête des morts qui se déroulera sur deux jours.
Les endeuillés haïtiens ont afflué mardi dans un cimetière de Port-Au-Prince, donnant le coup d’envoi de la fête des morts du vaudou, qui se déroule sur deux jours chaque année au début du mois de novembre.
Le visage couvert de poudre blanche, portant des chapeaux et des vêtements noirs, blancs et violets, les croyants vaudous d’Haïti se rendent dans les cimetières du pays pendant la Fête Gede.
Certaines personnes ont allumé des bougies et allumé de petits feux pour évoquer l’esprit du Baron Samedi, connu dans le vaudou haïtien comme le gardien des morts.
Pendant l’événement, on a vu des parents emmener leurs enfants pour qu’ils soient bénis par des médiums qui frottent du piment sur leur corps pour les protéger de la mort et des mauvais esprits.
Le vaudou a été introduit en Haïti par les esclaves africains et intègre des éléments du catholicisme.
On pense qu’il est toujours pratiqué par une grande partie de la population et sa popularité n’a cessé de croître depuis 2003, date à laquelle le gouvernement haïtien a levé les sanctions contre cette religion et autorisé les prêtres vaudous à célébrer des baptêmes et des mariages.
Cette année, la célébration a attiré moins de fidèles que les années précédentes en raison de la crise politique et économique que traverse actuellement la nation des Caraïbes.
Des violences généralisées et des épidémies de choléra ont coûté la vie à au moins 40 personnes, et plus de 1 700 cas ont été signalés.
La situation s’est aggravée par le manque de carburant et d’eau, qui a commencé à se faire sentir le mois dernier lorsque l’un des gangs les plus puissants d’Haïti a encerclé un terminal de carburant clé et exigé la démission du Premier ministre Ariel Henry.
Au début du mois dernier, le Premier ministre Ariel Henry a demandé l’aide de troupes internationales pour aider à reprendre le contrôle des terminaux pétroliers. (Euronews)