lundi, novembre 18, 2024
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UNESCO : La protection et la transmission du patrimoine passent par la numérisation

La protection du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité et sa transmission aux générations futures passent nécessairement par la numérisation, ont affirmé, lundi à Rabat, des responsables et experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la science et la culture (UNESCO).

La numérisation est un « défi majeur » et un « chantier d’avenir » qui permettra de rapprocher le patrimoine culturel immatériel des jeunes et de les impliquer dans les actions visant sa sauvegarde et sa transmission, a indiqué l’ambassadeur délégué permanent du Maroc auprès de l’UNESCO, Samir Addahre, lors d’une conférence de presse marquant l’ouverture des travaux de la 17ème session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, organisée à Rabat du 28 au 3 décembre.

L’importance de cette dimension digitale a été soulignée par le message Royal adressé aux participants à cette session et qui a été lu, plus tôt dans la matinée, à l’ouverture des travaux de ce conclave mondial, a relevé Addahre, président du Comité, ajoutant que « la question de la numérisation figure bel et bien à l’agenda du Comité et, bien qu’elle n’ait pas encore atteint un stade avancé, nous y travaillons et nous espérons qu’un plus fort élan sera donné depuis Rabat ».

L’ultime objectif est que la jeunesse s’approprie la cause du patrimoine culturel immatériel qui est d’une nature “plus large et plus complexe” que le patrimoine matériel puisqu’il intègre plusieurs dimensions et disciplines, dont la culture, l’histoire, l’anthropologie, les traditions, etc., a insisté l’ambassadeur délégué permanent du Maroc auprès de l’UNESCO.

A son tour, Ernesto Ottone Ramirez, sous-directeur général de la Culture de l’UNESCO, a souligné l’impératif de développer ce concept de “patrimoine numérique” qui est plus susceptible d’intéresser les jeunes “en parlant la langue qu’ils maîtrisent le mieux, celle des nouvelles technologies”, passant en revue certains projets pilotes développés par l’UNESCO dans diverses parties du monde pour la création d’une plateforme pédagogique en ligne incorporant les données et documents relatifs aux éléments du patrimoine matériel et immatériel.

Dans le monde d’aujourd’hui, l’évolution fulgurante des nouvelles technologies de l’information et de la communication ouvre de larges perspectives à l’éducation au patrimoine immatériel et au transfert des connaissances qui va être “un chantier du futur”, a noté le responsable onusien qui s’est dit “enchanté” d’être au Maroc pour prendre part à cet événement grandiose où “la richesse du patrimoine vivant de l’humanité se déploie dans toute sa richesse et sa splendeur”.

Après trois sessions successives tenues en ligne en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, le Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a choisi cette année le Maroc pour tenir sa 17ème session annuelle.

Lors de cette rencontre, à laquelle participent des représentants des États parties, des organisations non gouvernementales, des institutions culturelles et d’autres parties prenantes venues du monde entier, le Comité examinera 24 rapports sur un élément inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et 42 rapports des États parties d’Europe sur la mise en œuvre de la Convention de 2003 et sur l’état actuel des éléments inscrits sur la Liste représentative.

Le Comité planchera aussi sur 4 candidatures pour la Liste de sauvegarde urgente, 46 candidatures pour la Liste représentative, 5 propositions pour le Registre de bonnes pratiques et une demande d’assistance internationale.

Composé de 24 représentants élus parmi les 180 États parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le Comité est chargé notamment de promouvoir les objectifs de la Convention, adoptée par la Conférence générale de l’organisation onusienne le 17 octobre 2003 et entrée en vigueur en 2006. (Hespress.fr)

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