Le président américain a réuni le 14 décembre à la Maison-Blanche les dirigeants de six pays africains où se tiendront l’an prochain des élections présidentielles, que les États-Unis suivront de près.
Ils sont six à avoir été invités, avec leur délégation, à discuter en petit comité autour de Joe Biden en marge de la deuxième édition du sommet États-Unis – Afrique, qui s’est ouvert le 13 décembre à Washington.
Le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Nigérian Muhammadu Buhari, le Libérien George Weah, le Sierra-Léonais Julius Maada Bio, le Malgache Andry Rajoelina et le Congolais Félix Tshisekedi avaient été conviés, a fait savoir la Maison blanche. Chacun de leur pays organise l’an prochain une élection présidentielle, et les États-Unis seront attentifs à ce que celles-ci soient « libres, justes et crédibles », avait déjà averti le 12 décembre le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, ajoutant qu’il ne s’agit toutefois pas de « tirer la sonnette d’alarme ou de dire que nous avons des inquiétudes et des solutions ».
Liste controversée
Soucieux de relancer la relation avec les pays africains, où Chine et Russie avancent leurs pions, Joe Biden reçoit depuis le 13 décembre à Washington 49 dirigeants du continent. Un sommet au format similaire s’était déroulé en 2014 sous la présidence de Barack Obama.
« Quand l’Afrique réussit, les États-Unis réussissent. Le monde entier réussit », a affirmé le président américain le 14 décembre dans un discours au cours duquel il a égrené une série d’investissements. Il entend dégager 55 milliards de dollars pour l’Afrique d’ici à trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou la transition énergétique.
La liste des invités à la Maison blanche a toutefois suscité des critiques en raison de la présence de dirigeants accusés de mener chez eux des politiques répressives. Et ce alors que les États-Unis n’avaient pas voulu convier, lors d’un précédent grand sommet organisé avec l’Amérique latine, Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, invoquant les droits humains et la défense des libertés.
« Nous appliquons le même barème en matière de droits humains dans le monde entier », s’est défendu Jake Sullivan, interrogé le 12 décembre à ce sujet, indiquant que la liste des invités avait été décidée avec l’Union africaine (UA). Il avait assuré que la démocratie et la lutte contre la corruption feraient partie des sujets abordés. (Jeune Afrique)