samedi, novembre 23, 2024
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Formation de technicien en biologie médicale : La première promotion de l’Université de l’Atlantique prête pour le service

Il y a trois ans, la Fondation Roche a fait confiance à l’Université de l’Atlantique (UA) en l’accompagnant, à travers un appui financier, dans la formation de technicien d’Anatomie et cytologie pathologiques. Seule université privée autorisée – par l’Etat de Côte d’Ivoire – à dispenser ce type de formation, l’UA a décerné la Licence Professionnelle à sa toute première promotion de Professionnels de la Santé, le vendredi 16 décembre dernier dans ces locaux situés aux II Plateaux derrière l’ENA.

Au nombre de six, les impétrants ont constitué deux groupes de trois et ont exposé respectivement sous les thèmes « Risques chimiques au laboratoire : cas de l’utilisation du formaldehyde (formol) laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques au CHU de Cocody » et « Maintenance des équipements de laboratoire : cas du service d’Anatomie et cytologie pathologique du CHU de Treichville ».

Le jury – composé de son président Diomandé Mohenou Isidore Jean-Marie (Professeur d’Analogie Pathologique à l’Ufr sciences médicales d’Abidjan et Chef de Service au CHU de Cocody), Pr. Mohamed Kouyaté (Maître de conférences agrégé) et Dr Traoré Brahima (assistant chef de bioclinique)

Au terme des deux prestations, le jury – composé de son président Diomandé Mohenou Isidore Jean-Marie (Professeur d’Anatomie Pathologique à l’Ufr sciences médicales d’Abidjan et Chef de Service au CHU de Cocody), Pr. Mohamed Kouyaté (Maître de conférences agrégé) et Dr Traoré Brahima (assistant chef de bioclinique) – a jugé satisfaisants leurs travaux et leur ont attribué les notes 14 et 15/20 avec les mentions « Assez bien » et « Bien ».

MM. Coulibaly Gnégnéry Jean-Claude, Ekpan Antoine, Anguetai Ayépa Jean-Marie, Cissé Bakaramoko, Edi Obodjé Michel et Anviré Affouo Nadège épouse Dago sont très heureux d’avoir reçu leur diplôme.

Titulaires de la Licence Professionnelle, M. Coulibaly Gnégnéry Jean-Claude, l’un des candidats à cette soutenance, pourra désormais exercer en toute quiétude et espérer une belle carrière. D’ailleurs, celui-ci ne cache pas sa joie. « J’ai appris sur le tas et j’exerçais déjà dans le service dédié au Chu de Cocody. Cette formation impeccable que j’ai reçue me permet d’avoir un diplôme reconnu, aujourd’hui. Ce qui veut dire que je vais travailler dans la légalité, maintenant. C’est donc une carrière professionnelle qui démarre pour moi et je compte mettre mon savoir-faire au service des populations », s’est-il réjoui.

Ses camarades Ekpan Antoine, Anguetai Ayépa Jean-Marie, Cissé Bakaramoko, Edi Obodjé Michel et Anviré Affouo Nadège épouse Dago sont aussi heureux d’avoir pris part à cette formation pour le grand bonheur de M. Julien Kakou, le point de contact de la Fondation Roche en Côte d’Ivoire.

A gauche : M. Julien Kakou, le point de contact de la Fondation Roche en Côte d’Ivoire.

Selon lui, « avec cette Licence professionnelle de Technicien en biologie médicale, on apporte une valeur à ces techniciens en termes de formation. Ils ont fait un mémoire à travers un travail scientifique intellectuel qui permet de justifier leur statut. Et au-delà de la satisfaction, c’est beaucoup d’émotions pour moi parce que j’ai vu les parents, les épouses et les enfants des récipiendaires heureux. Ce qui démontre que ce diplôme apporte aussi du bonheur au sein de leur famille. On sait tous que l’UA est la seule université privée qui a l’autorisation de dispenser ce type de formation, donc l’Etat a déjà donné sa caution eu égard au professionnalisme de cet établissement. Ce diplôme vient juste pour corroborer ce gage de confiance et de qualité sur le terrain pour les patients ».

Pour rappel, depuis 3 ans, une bourse d’étude a été mise en place par la Fondation Roche avec l’UA dans le cadre d’une formation de technicien d’Anatomie et cytologie pathologiques. C’est une discipline qui a pour rôle de faire le diagnostic des maladies sur les prélèvements de tissus, d’organes et même de liquide étanché dans l’organisme. C’est suite à cette intervention que peut se faire le diagnostic d’une maladie. En la matière, le domaine le plus connu est le diagnostic du cancer.

Cependant, l’exactitude de ce diagnostic peut s’avérer exact que s’il y a des techniciens bien formés et compétents qui produisent des coupes histologiques bien faites pour pourvoir faire le diagnostic approprié.

M. Diomandé Mohenou Isidore Jean-Marie, Professeur d’Analogie Pathologiques à l’Ufr sciences médicales d’Abidjan et Chef de Service au CHU de Cocody.

C’est donc à juste titre que le M. Diomandé Mohenou Isidore Jean-Marie, Professeur d’Analogie Pathologiques à l’Ufr sciences médicales d’Abidjan et Chef de Service au CHU de Cocody, manifeste sa reconnaissance envers ladite Fondation. A l’entendre, la Fondation Roche a compris la nécessité d’avoir des ressources humaines compétentes pour permettre de mieux prendre en charge le cancer.

« Je suis est satisfait. La soutenance s’est bien passée en ce sens que les impétrants se sont bien défendus. D’ailleurs, les deux sujets choisis ont un impact réel sur la production de nos laboratoires et ils ont cherché à comprendre le fonctionnement de certaines choses. Car, les gens plaignent des retards dans la livraison des résultats sans en connaitre les véritables raisons », s’est-il indigné.

Revenant sur les thèmes traités, Pr Diomandé pense que les risques chimiques dans les labos sont réels. « Nous utilisons beaucoup de produits chimiques. Notamment le formol qui intervient dans tout le circuit de prélèvements depuis le clinicien jusqu’au laboratoire d’Anatomie et cytologie pathologiques. Et on se rend compte que c’est un solvant dangereux qui exposent aux maladies cutanées, des allergies et qui peuvent même provoquer des cancers. Il doit être manipulé dans des circonstances et des conditions requises. Lorsqu’on fait l’état des lieux de nos labos, on se rend compte que les conditions pour que ces produits chimiques soient manipulés à moindres risques ne sont pas réunies », a-t-il reconnu avant de souligner que « ce premier thème vient à point nommé car, nous avons profité de cette étude pour faire des recommandations aux autorités, à l’hôpital et aux professionnels, eux-mêmes, afin qu’ils puissent se protéger ».

Les nouveaux techniciens ont bénéficié du soutien de leur famille dans cette épreuve.

Quant aux appareils utilisés au CHU de Treichville, il se trouve qu’il y a un seul technicien qui assure la maintenance et qui, malheureusement, n’a pas de formation spécialisée dans les équipements d’anatomie pathologiques. « La plupart des appareils sont vétustes issus, soit de seconde main, soit de donation. Ce qui occasionne des pannes fréquentes qui impactent négativement le bon déroulement du travail. Des recommandations ont été faites dans le sens de trouver des solutions pour rendre les résultats fiables et disponibles dans les délais », précise-t-il.

Pour finir, il espère que les travaux de la deuxième promotion permettront également de faire des recommandations afin de résoudre d’autres problèmes tout aussi cruciaux.

Narcis’K.

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