La délégation ivoirienne conduite par le ministre de la Défense, Ibrahima Téné Ouattara a discuté avec la partie malienne de la question des 46 soldats ivoiriens. Arrêtés à l’aéroport de Bamako le 10 juillet, ils ont été qualifiés de « mercenaires », puis inculpés mi-août de « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et formellement écroués.Trois femmes ont été libérées par la suite.
Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération, une demande appuyée par les chefs d’Etat ouest-africains lors du dernier sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), qui ont fixé un ultimatum au 1er janvier sous peine de nouvelles sanctions contre le Mali.
Si le contenu des discussions concernant les militaires ivoiriens n’a pas été rendu public, « la rencontre s’est passée dans un esprit fraternel de compréhension mutuelle », a assuré le ministre de la Défense.
Selon Ibrahima Téné Ouattara, « il y a eu un malentendu entre la République du Mali et la République de la Côte d’Ivoire il y a de cela quelques mois, il était bon que nous puissions nous rencontrer pour en parler. C’est ce que nous avons fait. » Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop s’est lui aussi montré optimiste.
« Nous avons pu noter la volonté de part et d’autre d’œuvrer à pouvoir surmonter cet événement en préservant les liens qui existent entre nos deux pays. Nos discussions ont pu permettre d’aboutir à la signature d’un mémorandum d’accord pour promouvoir la paix et œuvrer au renforcement des relations d’amitié » entre les deux pays, a-t-il déclaré à la presse.
Le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, dont le pays assure la médiation dans cette affaire, était également présent ce jeudi 22.12 à Bamako. Il s’est dit « heureux d’être témoin et cosignataire d’engagements que les deux parties ont pris à Bamako ».
Les autorités maliennes ne doivent pas pousser le bouchon loin estime le politologue Sylvain N’Guessan. Il dirige l’Institut de stratégie d’Abidjan. (dw.com)