A 76 ans, l’ancien vice-président Atiku Abubakar, du parti d’opposition nigérian People’s Democratic Party (PDP), brigue une nouvelle fois, le 25 février , la fonction suprême.
A 76 ans, « Atiku » – comme l’appellent les Nigérians – est le candidat du principal parti d’opposition, le PDP, dans une course serrée face au candidat du parti au pouvoir (APC) Bola Tinubu, et l’outsider de cette présidentielle Peter Obi, du parti travailliste. A Kano, le candidat a paradé dans un bus à ciel ouvert à l’occasion d’un meeting organisé dans la plus grande ville du Nord.
La première fois qu’Atiku Abubakar s’est porté candidat à la présidentielle au Nigeria, son pays était encore une dictature militaire. Trois décennies et cinq tentatives infructueuses plus tard, cet ancien vice-président brigue une nouvelle fois, le 25 février , la fonction suprême.
En tant que musulman, originaire de l’Etat d’Adamawa dans le nord-est, Atiku pourrait séduire certaines parties du nord à prédominance musulmane, où résident les plus grands blocs d’électeurs.
Alors qu’il était vice-président (1999-2007), il a supervisé la privatisation d’entreprises publiques mal gérées, mais les critiques l’ont accusé d’en avoir profité.
Il a toujours nié toute accusation de corruption et n’a jamais été condamné. Sa campagne le dépeint comme un homme qui a réussi à s’enrichir grâce à des investissements dans le pétrole, le gaz et les services portuaires.
Selon les analystes, cet ancien vice-président, aurait davantage de chance de l’emporter que lors de la présidentielle de 2019 face au président Buhari.
Son expérience en politique, mais aussi le réseau national de son parti, implanté dans tous le pays, sont des atouts non négligeables.
Face à un parti au pouvoir depuis huit ans avec un bilan jugé catastrophique par l’opinion publique, le PDP pourrait apparaître comme une force renouvelée, selon les dirigeants du parti. (AFP)