Le sixième long-métrage de Faouzi Bensaïdi, « Déserts », a été projeté au Théâtre Croisette, dans le cadre de sa sélection à la 55ème édition de la Quinzaine des Cinéastes.
L’équipe du film, composée du réalisateur et des comédiens Fehd Benchemsi, Abdelhadi Taleb et Nezha Rahil, ont reçu un accueil émouvant de la part du public en fin de projection.
De son côté, Kamal Lazraq, entouré de ses deux acteurs Ayoub Elaid et Abdellatif Masstouri, était très ému de présenter en avant-première son premier long-métrage « Les Meutes », en compétition dans la section Un Certain Regard.
Dans « Déserts », Mehdi et Hamid, amis de longue date, travaillent pour une agence de recouvrement à Casablanca. Ils sont envoyés dans les villages lointains du grand sud marocain…
Dans ce « western moderne et crépusculaire », tel que qualifié par son réalisateur, les différents chapitres font s’entrechoquer les valeurs, les traditions et l’humanité de l’ancien avec la brutalité du nouveau. La frontière est poreuse, incertaine. Un mystère plane, les personnages et les histoires s’enchevêtrent.
« Je vois le film comme une ronde. Le récit est fait de ruptures, de déplacements et de routes sillonnées à toute vitesse. Avec Déserts, je veux qu’une histoire et sa mise en scène se dérobent progressivement au profit d’une autre et qu’une large place soit laissée à l’imagination du spectateur. Le burlesque pourra se teinter de film noir, le social de suspense, et le réel, accueillant l’abstraction, pourra ouvrir sur le cosmique », explique Faouzi Bensaïdi.
Par ailleurs, « Les Meutes » se déroule dans les faubourgs populaires de Casablanca, où Hassan et Issam, père et fils, vivent au jour le jour, enchaînant les petits trafics pour la pègre locale. Un soir, ils sont chargés de kidnapper un homme. Commence alors une longue nuit à travers les bas-fonds de la ville…
Selon son réalisateur, Kamal Lazraq, « Les Meutes », c’est le périple désespéré d’un père et d’un fils qui poursuivent inlassablement, de lieux en lieux, de rencontres en rencontres, un but inaccessible.
« C’est un voyage nocturne dans un univers interlope peuplé de personnages étranges. Une traversée étouffante, tendue, à travers les marges de la ville de Casablanca. Un thriller marqué par l’urgence, l’angoisse et la culpabilité des personnages. Les échecs se succèdent mystérieusement. Le récit se teinte d’absurde et de burlesque », souligne-t-il.
Et d’ajouter : « Les Meutes raconte aussi l’intime d’une relation filiale. Hassan et Issam sont pris dans un engrenage qui les dépasse. Face à cela, ils se confrontent mais se rendent aussi compte de la force presque indestructible des liens qui les unissent ». (Hespress FR)