La transformation structurelle de l’Afrique repose sur l’exploitation de son potentiel (Fathallah Sijilmassi)

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La transformation structurelle de l’Afrique est tributaire de l’exploitation de son potentiel agricole, de l’énergie renouvelable et des matières premières stratégiques, a affirmé, mercredi à Kampala en Ouganda, le Directeur Général de la Commission de l’Union Africaine (CUA), M. Fathallah Sijilmassi.

Intervenant à une table ronde de haut niveau dans le cadre de la 11ème session du Forum régional africain sur le développement durable (9-11 avril), M. Sijilmassi a souligné le potentiel inexploité des terres agricoles non cultivées, ainsi que les opportunités offertes par les secteurs liés à l’énergie et aux solutions climatiques.

Soulignant l’importance de la démographie comme un facteur clé dans la croissance économique de l’Afrique, avec notamment une population actuelle de 1,4 milliard et des projections à 2,5 milliards d’ici 2050, il a mis en évidence les opportunités et les défis que représente cette croissance démographique pour la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’UA.

A cet égard, M. Sijilmassi a insisté sur la nécessité de doubler le taux de croissance économique de l’Afrique, actuellement autour de 3%, pour soutenir les ambitions du continent, précisant que cette croissance devrait être soutenue, afin de répondre aux défis de la démographie et du développement.Expand article logo

L’Agenda 2063 doit être connecté aux agendas internationaux, notamment à travers la participation active de l’UA dans des forums comme le G20, la COP30 et les événements de l’ONU, a-t-il ajouté, notant que les priorités africaines doivent être promues, défendues et mises en valeur à l’échelle mondiale.

Dans la même lignée, M. Sijilmassi a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les partenariats internationaux pour soutenir la mise en œuvre de l’Agenda 2063, relevant l’importance de bénéficier de l’expertise et des ressources des acteurs mondiaux, tout en veillant à innover des solutions africaines.

Rappelant que l’Agenda 2063 est avant tout un agenda pour les jeunes, le Directeur Général de la Commission de l’Union africaine a noté que la jeunesse représente une richesse inestimable pour le continent, avec un potentiel important pour l’innovation, la productivité et le développement économique.

Placée sous le thème « Adapter des solutions durables et inclusives fondées sur la science, les faits et les données de façon à considérablement augmenter la croissance économique, stimuler la création d’emplois et accélérer la mise en œuvre du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 », la table ronde avait pour objectif de recenser des solutions concrètes capables d’accélérer la croissance économique et la création d’emplois, tout en renforçant la mise en œuvre des programmes mondiaux et régionaux.

Elle a également souligné l’importance de définir clairement les rôles des différentes parties prenantes, notamment les gouvernements, les entités du système des Nations Unies, la Commission de l’Union africaine, les entreprises privées, les jeunes et la société civile, dans la conception et l’adoption de solutions basées sur des données scientifiques.

Organisée conjointement par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement ougandais, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et plusieurs agences des Nations Unies, la 11ème session du Forum régional africain sur le développement durable a démarré mercredi dans la capitale ougandaise.

Tenu sous le thème: “Stimuler la création d’emplois et la croissance économique par des solutions durables, inclusives et fondées sur la science et les données pour l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063,” le Forum se veut un rendez-vous majeur pour impulser la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

La transformation structurelle de l’Afrique repose sur l’exploitation de son potentiel (Fathallah Sijilmassi)