Les arts martiaux mixtes (Mma) sont en train de conquérir Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Ce sport, introduit en Côte d’Ivoire depuis le 17 janvier 2023, par l’African Mma League et le Collectif des promoteurs de sport de combat-Côte d’Ivoire (Cpsc-CI), connaît un réel engouement chez les jeunes.
A preuve, lors de la 6e édition de l’African Mma League Championship (Aml), début février, le Centre sportif, culturel et des Tic ivoiro-coréen Alassane Ouattara (Cscticao) avait refusé du monde. Le combat vedette de la soirée entre l’Ivoirien Zigui Dona Salim dit Kommander Samo Samo et le Malien Soukara Moussa a permis aux amoureux des combats spectaculaires de vivre une expérience unique. Et depuis, ce sport voit sa cote grimper dans l’opinion.
A chacune des sorties de la Ligue, c’est une foule immense qui se déplace. Et ce, grâce au travail de fourmi abattu, ces dernières années, par Ismaël Bakayoko, un promoteur ivoirien de la discipline résidant aux États-Unis. C’est lui qui a introduit en Côte d’Ivoire cette discipline portée par la société de promotion américaine Ultimate fighting championship (Ufc).Ismaël Bakayoko (42 ans) est un entrepreneur et un expert en business consulting. Il a développé une passion folle pour les arts martiaux. Ceinture noire 3e dan Itf taekwondo, 4e dan World taekwondo, il est ceinture marron de judo. Il cumule 15 ans de pratique de muay-Thaï, 9 ans de Mma et 5 ans de boxe anglaise. Les arts martiaux n’ont plus de secret pour lui. Il a même participé, à deux reprises, à l’Utimate fighting championship (Ufc) en qualité de Corner-Man, avec son combattant Trevin Gill.C’est cette expérience de plus de 35 ans qu’il essaie de partager avec la Côte d’Ivoire et l’Afrique.
En créant l’Aml, Ismaël Bakayoko voulait offrir un espace aux combattants, un métier honorable et bien rémunéré, doublé d’une exposition internationale aux différentes organisations de Mma telles que l’Ufc, Bellator, Strike force. Lors de la phase éliminatoire du gala d’octobre dernier, on l’a vu distribuer une enveloppe inédite de cinq millions de Fcfa aux combattants.
Pour un début, on peut dire que la ligue africaine de Mma fait fort. « Mon ambition est de changer les modèles économiques des sports de combat en Côte d’Ivoire. Cela, pour permettre à nos athlètes d’avoir un métier honorable et bien rémunéré et d’en vivre dignement », promet-il. En plus des garanties financières qu’apporte la Ligue, il y a surtout l’accompagnement du promoteur, avec des séminaires de perfectionnement.
Arts martiaux mixtes (MMA) : Ismaël Bakayoko, l’homme derrière les grands spectacles d’Abidjan