Le président ghanéen, John Dramani Mahama, qui assure actuellement la présidence tournante de la CEDEAO, a lancé un appel pour la réintégration du Mali, du Niger et du Burkina Faso au sein de l’organisation régionale, après leur suspension suite à des coups d’État. «Le Ghana est prêt à jouer le rôle de médiateur pour restaurer l’unité ouest-africaine», a-t-il déclaré ce mardi 22 avril lors du lancement des célébrations du 50e anniversaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Cette initiative de réconciliation a été précédée, la semaine dernière, par une invitation adressée aux dirigeants militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso pour participer à la cérémonie officielle commémorant la création de la CEDEAO le 28 mai 1975. Pour rappel, ces trois pays sahéliens s’étaient retirés du bloc régional le 29 janvier 2025.
L’appel du président ghanéen intervient quelques semaines après une initiative similaire du Maroc, qui, le 18 mars, au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, a proposé des consultations informelles avec la Guinée, le Burkina Faso, le Gabon, le Mali, le Niger et le Soudan pour envisager leur réadmission à l’UA. Cette démarche a été bien accueillie par les pays concernés, à l’exception du Soudan.
Par ailleurs, le 7 janvier 2025, le Ghana a suspendu sa reconnaissance de la «république arabe sahraouie démocratique (RASD)».
En vertu du protocole de non-agression signé à Lagos le 22 avril 1978 et du protocole d’assistance mutuelle en matière de défense signé à Freetown le 29 mai 1981, les représentants de la CEDEAO ont exprimé leur «détermination à s’apporter mutuellement aide et assistance en matière de défense en cas d’agression armée ou de menace d’agression contre un État membre». Ce passage du préambule de la Charte de la CEDEAO pourrait séduire le Mali, actuellement en crise ouverte avec l’Algérie.
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