Joe Biden est devenu, mercredi 20 janvier, le 46e président des États-Unis lors de la cérémonie d’investiture au Capitole de Washington. Il a appelé à « l’unité » un pays traversé par des crises profondes au terme du mandat de Donald Trump qui aura déchiré les Américains et bousculé le monde.
Joe Biden s’est adressé à la nation américaine, ce mercredi, lors de la cérémonie d’investiture qui a officiellement fait de lui le 46e président de l’histoire des États-Unis. Le démocrate de 78 ans, ancien vice-président de Barack Obama, a livré un discours d’une vingtaine de minutes à la tonalité grave, depuis le Capitole, à Washington.
Il a salué un « jour d’Histoire et d’espoir » pour l’Amérique, quelques heures après le départ de son prédécesseur Donald Trump, parti chez lui en Floride sans assister à ce moment historique. Voici les cinq principales déclarations du nouveau dirigeant de la première puissance du monde.
1. « Je sais que les forces qui nous divisent sont profondes et réelles »
« La démocratie est précieuse, la démocratie est fragile, et aujourd’hui mes amis, la démocratie l’a emporté », a-t-il lancé, sous les applaudissements des invités masqués et triés sur le volet en raison de la pandémie. « Je sais que les forces qui nous divisent sont profondes et réelles », a poursuivi le démocrate en multipliant les appels à « l’unité » dans cette allocution contrastant singulièrement avec celle, sombre et offensive, prononcée par son prédécesseur républicain au même endroit, il y a quatre ans.
2. « Nous devons vaincre le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur »
« On voit surgir aujourd’hui l’extrémisme politique, le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur », a noté le nouveau dirigeant, deux semaines après les violences du Capitole lors de la certification du vote des grands électeurs. « Nous devons les affronter et nous allons les vaincre », s’est-il engagé. « Je mettrai toute mon âme à réunir l’Amérique », a-t-il promis, se présentant en « président de tous les Américains ».
3. « Nous devons enfin affronter cette pandémie en tant que Nation »
Joe Biden a prévenu que les États-Unis, déjà endeuillés par plus de 400 000 morts en raison de la pandémie de Covid-19, allaient entrer dans « la phase la plus mortelle du virus ». « Nous devons laisser de côté la politique et affronter enfin cette pandémie en tant que Nation », a-t-il martelé, alors que son prédécesseur a constamment minimisé la crise sanitaire. Dans son discours d’investiture, il a d’ailleurs fait observer un silence en hommage aux « mères, pères, maris, épouses, fils, filles, amis, voisins et collègues » tués par le virus.
4. « Le rêve de justice pour tous ne sera plus retardé »
« Nous avons beaucoup à faire. Il y a beaucoup de choses à réparer, à restaurer, à guérir, à construire, à gagner. Peu de gens dans l’histoire de notre peuple ont connu une époque de défis plus difficile que celle dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui », a souligné Joe Biden, faisant le parallèle entre les vies américaines emportées par le virus et celles emportées lors de la Seconde guerre mondiale. Malgré ce contexte inédit, « le rêve de justice pour tous ne sera plus retardé », a-t-il promis.
5. « Nous devons rejeter la culture où les faits sont manipulés, et même inventés »
Joe Biden a aussi exhorté ses concitoyens à rejeter la manipulation des faits, dans une référence à son prédécesseur Donald Trump qui a nié pendant des semaines le résultat de l’élection présidentielle et popularisé l’expression fake news (« fausse information »). « Tous les désaccords ne doivent pas mener à la guerre totale. Et nous devons rejeter la culture où les faits eux-mêmes sont manipulés, et même inventés », a lancé le démocrate.
« Il y a la vérité et il y a les mensonges, les mensonges prononcés pour le pouvoir et pour le profit. Et chacun d’entre nous a le devoir et la responsabilité en tant que citoyens, qu’Américains, et particulièrement en tant que dirigeants […] de défendre la vérité et de combattre les mensonges »,a ajouté Joe Biden. (Ouestfrance)