Souhaitant contenir la progression du variant anglais du coronavirus sur son territoire, la Belgique a interdit à sa population de voyager hors des frontières à partir de mercredi, sauf pour raisons impérieuses.
La Belgique, inquiète par la propagation du variant anglais du Covid-19, a décidé vendredi 22 janvier d’interdire les voyages « non essentiels » vers et hors de son territoire à compter du 27 janvier, jusqu’au 1er mars.
« Nous n’allons pas construire un mur autour de la Belgique, nous pouvons aller dans d’autres pays mais uniquement pour des raisons essentielles », a déclaré en début de soirée le Premier ministre, Alexander De Croo.
Le dirigeant libéral flamand s’exprimait en conférence de presse à l’issue d’une réunion du gouvernement, associant les chefs des exécutifs régionaux, pour faire le point sur l’épidémie.
« La situation s’est stabilisée ces dernières semaines », autour de 2 000 nouvelles infections par jour, mais « le danger n’a pas disparu », a-t-il dit. Alexander De Croo a pointé du doigt les variants du virus « nettement plus contagieux » en circulation en Europe. D’où la nécessité de « construire des remparts, des lignes de défense ».
Quarantaine et tests négatifs imposés à certains voyageurs
À compter de lundi, les voyageurs en provenance du Royaume-Uni, d’Afrique du Sud et d’Amérique du Sud (trois zones géographiques où est apparu un variant différent) devront observer une quarantaine de dix jours à leur arrivée en Belgique, avec deux tests obligatoires aux premier et septième jours.
Pour les autres étrangers en déplacement professionnel, il faudra produire deux tests négatifs, l’un effectué au départ dans le pays d’origine, l’autre à l’arrivée, a encore dit le Premier ministre.
Principale mesure pour les Belges : à partir de mercredi, et jusqu’au 1er mars, ils ne seront pas autorisés à sortir des frontières sauf pour des raisons impérieuses – l’exercice d’une coparentalité, un traitement médical ou encore un motif professionnel justifié.
Sont interdits « les voyages de loisirs ou d’agrément, il y aura des contrôles aux frontières avec des amendes », a affirmé à la chaîne de télévision RTBF l’ex-Premier ministre Elio Di Rupo, président de la région wallonne. Les travailleurs frontaliers ne sont cependant pas concernés… (france24)