vendredi, novembre 29, 2024
AccueilALERTEOUGANDA. L'assignation à résidence de Bobi Wine levée par la justice

OUGANDA. L’assignation à résidence de Bobi Wine levée par la justice

La justice ougandaise a ordonné aux forces armées de mettre fin à l’assignation à résidence de l’opposant Bobi Wine, dont elles encerclent le domicile depuis l’élection présidentielle du 14 janvier. 

Le leader de l’opposition ougandaise Bobi Wine a vu, lundi 25 janvier, son assignation à résidence levée par la justice.

Candidat malheureux à l’élection présidentielle qui a marqué la victoire pour un sixième mandat du président sortant Yoweri Museveni, il est bloqué dans sa résidence de la périphérie de Kampala, la capitale, par des forces armées qui encerclent son domicile depuis le scrutin du 14 janvier. 

Des soldats et des policiers lourdement armés entourent la maison et empêchent ses habitants, dont l’épouse de Bobi Wine, Barbie Kyagulanyi, d’en sortir. La semaine dernière, l’ambassadrice des États-Unis en Ouganda a été empêchée de rendre visite à Bobi Wine, qui a obtenu environ 35 % des voix à l’élection présidentielle, selon les résultats officiels.

De son vrai nom Robert Kyagulanyi, cet ancien chanteur de ragga devenu homme politique est désormais considéré comme le leader de l’opposition. « La restriction (de déplacement) continue et indéfinie du pétitionnaire dans sa maison est illégale et son droit à la liberté a été entravé », a déclaré lundi le juge Michael Elubu, de la division civile de la Haute Cour de justice ougandaise, un tribunal de Kampala.

« Ces restrictions étant considérées comme illégales, nous ordonnons qu’elles soient levées », a-t-il ajouté.

Le maintien de forces armées

Le gouvernement ougandais a justifié cette assignation à résidence par la nécessité d’assurer « la protection » de Bobi Wine et d’éviter les manifestations de l’opposition, le candidat ayant qualifié l’élection de « mascarade » et rejeté ses résultats. Bobi Wine a dénoncé dans un tweet lundi en début d’après-midi le maintien de forces armées devant sa maison malgré cette décision.

« La Haute Cour a décidé ce matin que mon assignation à résidence prolongée (11 jours désormais) est illégale et inconstitutionnelle », a-t-il écrit sur Twitter. « Plusieurs heures après, les militaires encerclent toujours ma maison, bloquant l’accès à tout le monde ! Peut-être (comme toujours) attendent-ils les ordres du Général Museveni sur la marche à suivre », poursuit-il.

Il est arrivé par le passé que les forces armées ignorent les ordres de la justice concernant la libération d’individus, ou bien arrêtent à nouveau des personnes qui venaient d’être libérées. (france24)

ARTICLES LIÉS
- Advertisment -

Les plus populaire

Commentaires récents