Le porte-conteneur Ever Given, qui obstrue depuis près d’une semaine le canal de Suez, a « tourné », mais n’est pas complètement « à flot », a déclaré lundi à l’AFP un porte-parole de Shoei Kisen, l’entreprise japonaise propriétaire du navire. Ce qui vient confirmer les premières informations issues de la consultation ce lundi matin par l’AFP des sites de visualisation du trafic maritime Vesselfinder et myshiptracking.
Le porte-conteneur de 400 mètres de long et de plus de 200.000 tonnes était « bloqué à un angle de 30 degrés » par rapport au bord du canal, mais a désormais plus d’amplitude de mouvement, a ajouté le porte-parole, précisant que le Ever Given avait « tourné », mais n’était « pas à flot ».
Onze remorqueurs mobilisés pour déplacer le navire géant
« Onze remorqueurs au total » tentent de dégager le navire « depuis ce matin », a-t-il encore précisé.
Le porte-parole, qui n’a pas souhaité donner son nom, a déclaré que la proue du navire avait été endommagée lorsqu’il s’était coincé mais qu' »aucun dégât supplémentaire n’a été constaté ».
L’Autorité du canal de Suez (SCA) n’avait pas encore publié de confirmation officielle lundi aux premières heures de la matinée et on ignorait quand la circulation serait rétablie. Plus tôt ce lundi matin, dans un communiqué publié vers 05H00 (03H00 GMT), la SCA se bornait à indiquer que « les manoeuvres de remorquage pour renflouer le porte-conteneur Ever Given ont commencé à l’aide de 10 remorqueurs géants ».
L’incident, survenu mardi dernier et provoqué par des vents violents combinés à une tempête de sable selon différentes sources, a entraîné des embouteillages massifs sur le canal de Suez.
400 navires qui attendent d’être débloqués
Le canal de Suez, long de quelque 190 km, voit passer environ 10% du commerce maritime international et chaque journée d’indisponibilité entraîne d’importants retards et coûts.
Au total, près de 400 navires étaient coincés dimanche aux extrémités et au milieu du canal reliant la mer Rouge à la mer Méditerranée, selon la SCA.
Au moins une douzaine de remorqueurs et des dragues pour aspirer le sable sous le navire, ont été mobilisés dans les opérations. (La Tribune)