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Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail. L’OIT pour des systèmes résilients pour les travailleurs en cas d’autres crises

Selon l’Organisation internationale du Travail, il est nécessaire d’améliorer les politiques nationales de sécurité et de santé au travail, ainsi que les cadres institutionnels et réglementaires, et de les intégrer dans la réponse aux crises. Tel est le message que l’organisation mondiale adresse au monde entier à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail ce mardi 21 avril 2021.

GENÈVE, 27 avril 2021 (OIT Infos) – Les pays doivent mettre en place des systèmes de sécurité et de santé au travail (SST) solides et résilients qui permettent de réduire les risques dans le monde du travail en cas de nouvelle urgence sanitaire, indique l’Organisation internationale du Travail (OIT) dans un rapport publié à l’occasion de la Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail.

Cela suppose d’investir dans les infrastructures de SST et de les intégrer dans les plans nationaux globaux de préparation et de réponse aux crises, afin de protéger la sécurité et la santé des travailleurs et de favoriser la continuité de l’activité des entreprises.

Le rapport Anticiper, se préparer et répondre aux crises – Investir maintenant dans des systèmes de SST résilients étudie la prévention et la gestion des risques liés à la pandémie et analyse les autres risques pour la sécurité et la santé au travail liés aux nouveaux aménagements du travail résultant des mesures prises pour endiguer la propagation du virus.

Il décrit les rôles essentiels joués par les institutions et les cadres réglementaires de sécurité et de santé au travail pendant la pandémie, les mécanismes de surveillance, les services de santé et de conseil, les données, la recherche et la formation.

« On ne saurait démontrer plus clairement l’importance de se doter d’un environnement solide et résilient en matière de sécurité et de santé au travail. La reprise et la prévention requièrent de meilleures politiques nationales, de meilleurs cadres institutionnels et réglementaires, correctement intégrés dans les cadres de réponse aux crises », a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder.

Depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19, les travailleurs de certains secteurs d’activité, comme l’urgence, la santé et les soins sociaux, ont été particulièrement vulnérables au risque d’infection. Selon les données citées dans le rapport, 7 000 soignants sont morts depuis le début de la crise tandis que les 136 millions de travailleurs du secteur sanitaire et social risquent de contracter le COVID-19 au travail.

Les pressions et les risques auxquels ont été confrontés les professionnels de santé pendant la pandémie ont également eu des répercussions sur leur santé mentale: à l’échelle mondiale, un travailleur de la santé sur cinq a signalé des symptômes de dépression et d’anxiété.

A l’instar des secteurs de la santé et du soin, beaucoup d’autres lieux de travail ont été des foyers de contamination par le COVID-19, quand le personnel travaillait en milieu fermé ou passait du temps à proximité les uns des autres, y compris dans des hébergements collectifs ou les transports en commun.

Analysant les problèmes sanitaires dus à l’essor spectaculaire du télétravail pendant la pandémie, le rapport affirme que si le télétravail a été essentiel pour limiter la propagation du virus, pour préserver l’emploi et l’activité des entreprises et pour donner plus de flexibilité aux travailleurs, il a également brouillé les limites entre le travail et la vie personnelle. Soixante-cinq pour cent des entreprises interrogées par l’OIT et le Réseau SST du G20 ont indiqué que les travailleurs ont eu du mal à garder le moral pendant le télétravail.

Le rapport indique que les petites et microentreprises ont souvent éprouvé des difficultés à satisfaire aux exigences officielles en matière de SST car beaucoup d’entre elles n’avaient pas les ressources nécessaires pour s’adapter aux menaces posées par la pandémie.

Dans l’économie informelle, une bonne partie des 1,6 milliard de travailleurs, surtout dans les pays en développement, a continué de travailler malgré les fermetures, les restrictions de déplacement et d’interaction sociale, et d’autres mesures. Ces travailleurs courent ainsi le risque d’attraper le virus alors même que la plupart d’entre eux n’ont pas accès à une protection sociale de base, comme des congés de maladie ou des indemnités journalières.

Les normes internationales de travail offrent des orientations spécifiques sur la manière de relever ces défis, réduisant ainsi le risque de propagation du virus au travail, indique le rapport. Elles fournissent des outils pour mettre en place des mesures de SST et faire en sorte que les travailleurs, les employeurs et les gouvernements puissent maintenir des emplois décents tout en s’adaptant aux conséquences socio-économiques de la pandémie.

Les normes internationales du travail encouragent également le dialogue social qui est le meilleur moyen de veiller à ce que les procédures et les protocoles soient acceptés et mis en place efficacement. (Adakar.com)

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