Les partenaires du Soudan se penchent ce lundi 17 mai à Paris sur la question de la dette de ce pays qui est le plus endetté d’Afrique. L’allégement de la dette du Soudan est une priorité pour le FMI, mais aussi une priorité pour les pays qui soutiennent la transition politique. Sous embargo américain pendant vingt ans, le pays n’avait plus accès aux sources de financements internationaux, mais avec la transition, il peut espérer désormais relancer une économie très mal en point. La rencontre de Paris devrait permettre d’arriver à un accord sur les arriérés de dettes dus au FMI.
Depuis le spectaculaire rapprochement entre le Soudan et les États-Unis, Khartoum est l’objet de toutes les attentions de la communauté internationale. Le mois dernier, Washington appelait les partenaires du Soudan à soutenir le processus d’allègement de la dette, et le FMI multiplie les consultations en ce sens.
Il faut dire qu’avec une dette extérieure qui frôle les cinquante milliards de dollars, le Soudan est le pays le plus endetté d’Afrique par rapport à son PIB. La dette pèse deux fois l’ensemble de la richesse produite chaque année.
À Paris, les pays amis du Soudan devraient annoncer un accord sur les arriérés dus au FMI et confirmer qu’ils passeront l’éponge sur plusieurs milliards de dollars. Cette étape devrait ensuite ouvrir dans les prochaines semaines les discussions autour de la dette due, cette fois-ci, aux pays partenaires, c’est la part la plus lourde du fardeau.
Ce processus qui va encore prendre du temps, permet cependant à Khartoum d’espérer de nouveaux financements internationaux, ne serait-ce que pour stabiliser sa monnaie et injecter de l’argent pour les ménages les plus pauvres.
Les États-Unis ont d’ores et déjà annoncé une enveloppe d’un peu plus d’un milliard de dollars. Le temps presse pour le gouvernement de transition, car la situation est catastrophique. Le pays est en récession depuis trois ans et le niveau de vie s’est effondré.
Le pays attend donc de ses partenaires internationaux de l’aide pour réussir le pari de la transition, mais aussi pour que l’accord de paix avec les groupes armés soit un succès sur la durée. (Rfi)