Jeudi, le Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, et les chefs des cinq régions semi-autonomes ont signé un accord pour organiser des élections « libres et équitables ». Elles devaient se tenir entre décembre 2020 et février 2021 mais des divergences entre les différents partis les ont retardées, plongeant la Somalie dans une crise politique.
Mi-avril, la prolongation du mandat du président Mohamed Farmajo, expiré le 8 février, avait provoqué de violents affrontements dans la capitale. Début mai, le président y avait finalement renoncé, déléguant le processus électoral à son Premier ministre. Ce dernier a alors dirigé des discussions à huis-clos, débutées le 22 mai, qui ont permis de déboucher sur l’accord signé ce jeudi 27 mai.
À travers cet accord, c’est une feuille de route pour l’organisation des élections qu’ont présenté les autorités somaliennes. La première étape est de finaliser la constitution du comité électoral d’ici dimanche.
Puis, les élections devront se tenir sous 60 jours selon un agenda précisé plus tard par le comité électoral. Le scrutin va se dérouler selon un système électoral indirect où des délégués spéciaux, choisis par les clans, votent pour les parlementaires. Des parlementaires qui ensuite élisent le président. Selon l’accord, chaque région semi-autonome désignera deux lieux pour la tenue de ces élections.
Le Premier ministre somalien a aussi demandé à ce qu’un quota de 30% de femmes élues au Parlement soit respecté.
L’accord a été accueilli avec soulagement et applaudi aussi bien par l’opposition que par la communauté internationale, car les tensions des derniers mois avaient fait craindre une escalade des violences.
L’Union africaine, l’ONU et l’Union européenne, entre autres, se sont dites prêtes à aider la Somalie à « mettre en place cet accord historique ». Le président Farmajo a quant à lui remercié son Premier ministre, saluant son rôle de leader dans les négociations. (Rfi)