mercredi, janvier 22, 2025
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BURKINA FASO. L’état d’urgence prolongé de 12 mois

RÉPLIQUE. C’est la recrudescence des attaques djihadistes qui a conduit le Parlement à voter cette mesure pour une mise en vigueur dans plusieurs provinces.

C’est jeudi que la prorogation de l’état d’urgence en vigueur depuis décembre 2018 dans plusieurs provinces a été votée. D’une durée de 12 mois, l’état d’urgence prend effet le 13 juillet. Il concerne quatorze provinces sur 45 réparties dans six régions sur les treize que compte le pays, notamment celles de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, de l’Est, des Hauts-Bassins, du Nord et du Sahel, en proie à des attaques djihadistes de plus en plus meurtrières.

Poursuivre la prise de mesures adaptées

Défendant le projet de loi, la ministre de la Justice Victoria Kibora a assuré que « l’état d’urgence a permis l’arrestation de 800 personnes et les procès vont s’ouvrir dans les jours à venir ». Il est nécessaire que « les autorités administratives puissent poursuivre la prise des mesures adaptées à leurs zones de compétence pendant une période assez longue, afin de lutter efficacement contre les terroristes et restaurer la présence et l’autorité de l’État dans les zones occupées » pour « permettre progressivement le retour des personnes déplacées dans leurs localités d’origine », a-t-elle justifié. Décrété par le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré en décembre 2018, l’état d’urgence, prorogé à plusieurs reprises, accorde notamment des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité, dont celui de procéder à des perquisitions à domicile, de jour et de nuit.

Trouver une parade aux attaques

Certaines libertés fondamentales peuvent être restreintes, comme la liberté de circulation ou de rassemblement. Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est en proie depuis six ans à des attaques djihadistes régulières, comme ses voisins le Mali et le Niger. Ces attaques attribuées aux groupes djihadistes ont fait plus de 1 400 morts et plus d’un million de déplacés fuyant leurs foyers. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises. Pour rappel, dans la nuit du 4 au 5 juin des hommes armés – dont « des jeunes âgés de 12 à 14 ans », selon le porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura – ont attaqué la localité de Solhan dans le Nord-Est, tuant au moins 132 personnes selon le gouvernement, 160 selon des sources locales. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis le début des actions djihadistes au Burkina en 2015. (lepoint.fr)

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