Le parti du premier ministre, Abiy Ahmed a remporté le scrutin. L’opposition a dénoncé les résultats, tandis que des régions, dont le Tigré, n’ont pas voté.
Rien n’aurait dû se passer ainsi. Les élections générales, qui ont finalement eu lieu en Ethiopie le 21 juin, et dont les résultats ont été annoncés samedi 10 juillet, se sont conclues par une victoire certes éclatante du Parti de la prospérité, une nouvelle formation dans laquelle le premier ministre, Abiy Ahmed, a insufflé une partie de la volonté réformatrice qui l’animait, lors de son arrivée au pouvoir en avril 2018. Mais trois régions sur dix n’ont pas pu voter, la guerre se poursuit dans la région du Tigré, dans le Nord, et l’instabilité menace partout. Sur le papier, pourtant, la casse aura été limitée lors de ce scrutin, qui s’est tenu envers et contre tout après avoir été repoussé à plusieurs reprises depuis sa date initiale, le 29 août 2020.
Quel sera le sens de cette consultation ? Avec 410 sièges sur les 436 qui étaient en jeu (sur 547 au total), le Parti de la prospérité domine le Parlement. Abiy Ahmed pourra donc être élu par les députés…(Le monde)