La hausse du cours de l’or noir se répercute sur le budget des automobilistes français qui le constatent en faisant le plein lors des chassés-croisés estivaux. Par rapport à août 2020, le litre de gazole a grimpé de 20 centimes, soit 16 %. Celui de Super 95 de 24 centimes, soit un bond de 18 %, si l’on se réfère aux prix moyens calculés par le ministère de la Transition écologique.
En raison du poids de la fiscalité, les variations des prix des carburants sont toujours moindres, en pourcentage, que celles du prix du baril. Depuis l’été dernier, le Brent a bondi de 60 %. Le produit raffiné, coté à Rotterdam, qu’il s’agisse du gazole ou du super, ne représente qu’un quart du prix payé à la pompe.Le gasoil et le Super 95 en hausse
Le gazole absorbait toujours 75 % du volume de carburant routier consommé en juin 2021 (une part en baisse de 1,7 % sur deux ans), selon l’Ufip, l’Union française des industries pétrolières. Son prix moyen s’affichait, la semaine du 30 juillet, à 1,4337 €/l, soit une hausse de près de 24 % (27 centimes) par rapport au plus bas, touché en mai 2020, lors de l’effondrement de la demande mondiale de pétrole consécutive aux confinements. Le gazole a ainsi retrouvé sa valeur de l’été et de l’automne 2019.
Quant au Super 95, à 1,5727 €/l le 30 juillet, il enregistre une progression de près de 28 % (34 centimes) par rapport au plus bas. Cet étiage des prix à la pompe avait été constaté trois semaines après celui des prix du brut. La répercussion à la hausse se fait parfois plus rapidement.
L’inflation à la pompe n’a pas empêché la consommation de carburants routiers d’augmenter de 5,7 % en juin (13,4 % pour le super, 3,3 % pour le gazole), selon le Comité professionnel du pétrole, par rapport à juin 2019, période de référence avant la crise du Covid. (Le Figaro)
