En République démocratique du Congo (RDC), c’est l’inquiétude chez les commerçants indo–pakistanais, victimes depuis quelques jours de pillages à Kinshasa après la mort suspecte d’un jeune Congolais à Bangalore en Inde. Ce dernier était en garde à vue pour détention présumée de drogue. Les autorités congolaises rassurent que les dispositions ont été prises dans la capitale pour protéger les biens de cette communauté, l’un des piliers de l’économie. Jeudi 12 août, l’ambassadeur d’Inde dans ce pays et les représentants de la communauté ont rencontré les autorités de la police pour exprimer leurs inquiétudes.
Quelques images circulent sur les réseaux sociaux. Des pillards s’attaquent aux commerces, emportent des biens, incendient un véhicule et en caillassent d’autres. Aucun décès n’a été rapporté pour le moment. Les autorités congolaises estiment qu’il s’agit de cas isolés, mais les commerçants indiens, eux, sont inquiets. Akbar Mulla est leur représentant. « Ce qui nous inquiète, c’est la sécurité des biens et des personnes, mais je pense qu’il n’y a pas eu des grands incidents, il y a eu un incident aujourd’hui (jeudi). On a pillé un conteneur qui n’était même pas pour des Indiens, mais pour des Libanais. Si je ne me trompe pas, 75 % des économies sont entre les mains de la communauté indo-pakistanais dans ce pays, qui crée des emplois. Il faut que le gouvernement sécurise les biens, les personnes et les investissements Indiens ».
« La police sera présente »
Accompagnés de leur ambassadeur, les ressortissants indiens ont rencontré le chef de la police de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo, qui s’est voulu rassurant. « Les dispositions sont prises. Nous avons arrêté deux personnes, nous allons continuer des enquêtes pour rechercher les autres. La police est sur le pied de guerre contre tous ces inciviques qui oseraient s’attaquer à des expatriés qui investissent dans notre pays. A travers toute la ville, la police sera présente pour faire face à des inciviques qui veulent piller. Celui qui sera arrêté sera soit envoyé à la justice, soit il va aller à Kaniama Kasese considéré comme kuluna ».
Certains commerces indiens sont restés fermés ces derniers jours dans quelques quartiers en dehors du centre- ville. La même situation s’était produite en 2016 lorsqu’une Congolaise avait été assassinée par son mari indien. (rfi.fr)