Au moins vingt paysans ont été tués au Darfour par des hommes armés alors qu’ils revenaient sur leurs champs après plus de 15 ans d’absence.
Ces paysans, les propriétaires originaux de ces terres, avaient été autorisés à y revenir, au terme d’un accord conclu il y a deux mois sous l’égide du gouvernement entre ces propriétaires et ceux qui s’y étaient installés durant le conflit au Darfour, qui avait éclaté en 2003. Mais le vendredi 24 juillet, selon un chef tribal, des hommes armés sont arrivés et ont ouvert le feu, tuant vingt d’entre eux, dont deux femmes et des enfants, et faisant 20 blessés.
La tuerie a eu lieu dans le lieu-dit d’Aboudos, à 90 kilomètres au sud de Nyala, la capitale du Darfour-Sud. « Nous sommes rentrés vendredi pour cultiver nos champs car c’est la saison des pluies. En raison de la violence qui y régnait, nous n’y étions pas revenus depuis 16 ans, mais nous pensions que c’était fini », a affirmé un des survivants.
La guerre civile au Darfour, qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts et 2,5 millions de déplacés selon l’ONU, a baissé d’intensité depuis la chute du président Omar el-Béchir en avril 2019 et un accord en janvier dernier entre le gouvernement et une coalition de neuf groupes rebelles. Mais une violence endémique demeure en raison des conflits relatifs à la terre. (Rif.fr)