En Côte d’Ivoire, une émission de télévision diffusée en direct il y a trois jours a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. L’animateur de la chaîne privée NCI avait invité un ancien détenu condamné pour viol à faire une démonstration d’une agression sexuelle sur un mannequin en plastique, accompagnée par les rires et les applaudissements de l’animateur et du public. Mercredi, Yves de Mbella a été condamné à une peine de prison avec sursis de 12 mois et une amende de 3 000 euros. Une victoire pour les associations ivoiriennes de luttes pour les droits des femmes qui luttent intensivement ces dernières années contre la culture du viol.
L’affaire de la NCI a ravivé le débat sur la culture du viol en Côte d’Ivoire. Meganne Boho, présidente de la Ligue ivoirienne des droits de la femme se bat depuis trois ans au sein de cette organisation contre la banalisation de ce crime sexuelle : « Quand on parle de culture du viol, on pense que ce sont les personnes qui sont dans les villages, qui ne sont pas éduquées… La culture du viol n’a rien à voir avec le niveau d’études. Lorsque qu’une émission a été pensée, réfléchie, aller chercher un ex-violeur, l’amener sur la place publique, ça montre déjà une légèreté de la télévision, parce qu’on se dit que ça va choquer des personnes. Mais non, c’est dépassé. »….(RFI)