Après une journée protocolaire jeudi, les nouveaux députés et sénateurs ont commencé vendredi à examiner le plan d’action du gouvernement adopté en début de semaine en Conseil des ministres. Le programme du Premier ministre Ayman Ben Abderrahmane s’articule autour de propositions sur la relance économique du pays.
L’Algérie connait depuis 2017 une situation économique fragile due à la baisse mondiale des prix du gaz et des produits pétroliers. Ses réserves en devises étrangères sont en nette baisse ce qui l’a conduite à restreindre ses importations. Une situation aggravée par les répercussions néfastes de l’épidémie du coronavirus.
Autant dire que les députés algériens qui soutiennent en majorité le camp présidentiel sont dans une posture délicate. En effet, la population semble à nouveau prête à descendre dans la rue, si des mesures urgentes pour l’amélioration du quotidien ne sont pas prises.
Dans son plan d’action exposé devant le Parlement, le gouvernement a annoncé « des réformes structurelles importantes », avec une volonté affichée de développer les services publics notamment dans le domaine de la santé. Les hôpitaux algériens manquent d’effectifs et de matériels, et le pays confronté à l’épidémie de Covid souffre beaucoup de la pénurie d’oxygène.
Les projets de lois inscrits à l’ordre du jour doivent aussi, selon les déclarations officielles, favoriser la stratégie de développement économique et social prônée par président Tebboune : assouplir les règlements en matière de commerce, encourager les investissements et les partenariats entre les secteurs public et privé. (rfi.fr)