Balla Sidibé, un nom indissociable d’un groupe mythique bien au-delà des frontières sénégalaises : l’Orchestra Baobab. C’est ce groupe qui avait lancé la vague de fusion entre musique africaine et musique cubaine. Et Balla Sidibé, dont on a appris le décès mercredi, en était la cheville ouvrière,
Jusqu’à la veille de son décès, Balla Sidibé était en répétition avec le reste du groupe Orchestra Baobab. René Sowatche, guitariste, est encore sous le choc. « Il était le doyen, le premier conseiller. La discipline, c’était vraiment lui ! Ca nous a surpris parce qu’on espérait vraiment faire la tournée des 50 ans de l’Orchestra Baobab et la faire avec lui... »
Membre fondateur et leader d’Orchestra Baobab, Balla Sidibé était à la fois chanteur, batteur, timbalier, compositeur et arrangeur. Sanou Mbaye a produit plusieurs de ses albums depuis les années 1980. « Balla a eu une très forte influence dans les premiers albums. Balla est venu de la verte Casamance pour chanter les chansons madingue en afrosalsa.. Tout ce que Balla a chanté est chef d’oeuvre »
L’Orchestra Baobab a été le premier à introduire le folklore sénégalais dans la musique afro-cubaine. Un style qui leur a valu un grand succès et des tournées internationales, explique Daniel Gomes président de l’Association des métiers de la musique au Sénégal. « Ca reste vraiment une référence ! Il parlait toujours de la défense de notre musique et de notre culture dans la musique hétéroclite de Baobab mais ça explique pourquoi ça plait à toutes les oreilles. »
Les funérailles de Balla Sidibé ont eu lieu hier en fin d’après-midi à Dakar, au cimetière de Thiaroye. (Rfi.fr)