dimanche, novembre 24, 2024
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AUSTRALIE. 10 000 chevaux sauvages sont menacés de mort

Considérés comme une nuisance, les brumbies suscitent l’exaspération des autorités australiennes. Cette espèce de chevaux sauvages, accusés de détruire des territoires de l’île, est au c?ur d’une consultation publique arrivée à échéance ce mardi 2 novembre. Le Parc national alpin du Kosciuszko (Nouvelle-Galles du Sud), à l’origine du projet, entend réduire drastiquement cette population d’équidés indésirables. Objectif : déplacer ou carrément abattre jusqu’à 10 000 brumbies, relate Slate, citant la revue Nature.

Ces chevaux sauvages à sabots durs, importés par les premiers pionniers en Australie, mettraient en péril les écosystèmes fragiles de l’île. Comme l’explique Slate, ce fléau est d’autant plus problématique que la population de brumbies ne cesse de croître. Dans les parcs alpins australiens, leur nombre a doublé ces cinq dernières années. En l’état, le projet vise à passer de 14 000 congénères à seulement 3 000. Un niveau encore trop élevé pour l’Académie australienne des sciences.

Un débat politico-historique

Selon certains scientifiques, la population d’animaux sauvages non indigènes ravagerait des espèces et leurs lieux de vie en Australie. « Les zones humides alpines continuent de se dégrader, même avec un très petit nombre de chevaux sauvages. Le Parc national du Kosciusko ne peut pas se relever de la sécheresse, des feux de brousse et du surpâturage s’il reste, comme proposé actuellement, 3 000 chevaux sauvages », ont alerté près de 70 signataires dans une lettre adressée au ministère de l’Environnement, dont se fait l’écho Nature.

En broutant, piétinant et dégradant les cours d’eau, les 3 000 brumbies restants pourraient bien menacer de nombreux animaux indigènes, dont des espèces vulnérables de poissons et de grenouilles. Outre la dimension écologique, ce projet d’abattage de brumbies s’accompagne d’un débat historico-politique. En effet, selon certains défenseurs environnementaux, le plan proposé par le parc du Kosciuszko se serait plié aux exigences d’un lobby attaché au patrimoine et à « l’héritage » de cette espèce, arrivée en Australie avec les premières vagues coloniales européennes. (Le Point)

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