Des figures de la révolution égyptienne condamnés à de la prison ferme par un tribunal d’exception

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L’ex-député Ziad el-Elaimi, les journalistes Hicham Fouad et Hossam Moniss et les militants Mohamed Bahnassi et Hossam Abdel Nasser ont été condamnés à des peines de prison ferme par un tribunal d’exception pour leur implication dans la révolution égyptienne de 2011.

Mercredi 17 novembre, un tribunal d’exception a condamné plusieurs figures liées à la révolution égyptienne de 2011 à des peines de prison ferme.

Aucune forme d’appel

L’ex-député de l’opposition Ziad el-Elaimi a été condamné à cinq ans de prison pour « diffusion de fausses nouvelles » et « trouble à l’ordre public », a indiqué à l’AFP sa mère, Ikram Youssef. Les journalistes Hicham Fouad et Hossam Moniss ont été condamnés à quatre ans d’emprisonnement, tandis que les militants Mohamed Bahnassi et Hossam Abdel Nasser se sont vus infliger trois ans de prison assortis de travaux forcés.

Ces jugements ont été annoncés par le tribunal d’urgence de la Sûreté d’État après que les prévenus et les familles ont quitté la salle ne peuvent faire l’objet d’aucune forme d’appel.

En détention provisoire depuis 2019

L’ancien député et avocat Ziad el-Elaimi est en détention provisoire depuis juin 2019, notamment pour son implication dans l’affaire dite de la « Coalition de l’espoir », pour avoir tenté de former une alliance d’opposition afin de se présenter aux élections législatives de 2020. Il est accusé d’appartenir aux Frères musulmans, organisation considérée comme « terroriste » par Le Caire depuis 2013.

60 000 détenus d’opinion

Malgré la levée de l’état d’urgence en Égypte, il y a trois semaines par le président Abdel Fattah al-Sissi, en vigueur depuis plus de quatre ans, le pays compte encore 60 000 détenus d’opinion, pour beaucoup incarcérés sur ordre de tribunaux militaires et d’exception.

Les manifestations sont interdites et les autorités usent des lois antiterroristes ou de celles encadrant la répression des rumeurs et autres « fausses informations » pour faire taire toute forme d’opposition. (OuestFrance)