LIBYE. L’élection présidentielle approche et exacerbe les divisions politiques

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À un mois et demi de l’élection présidentielle, la Libye compte sept candidats déclarés. Les candidatures les plus remarquées et controversées sont évidemment celles de Saïf al-Islam, fils de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, et celle de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays, qui était à la tête de l’autoproclamée Armée nationale libyenne. La campagne électorale est bel et bien lancée.

Ce début de semaine a été riche en rebondissements pour les Libyens. Parmi la première vague de candidats à l’élection présidentielle, le plus remarqué était Fathi Bachagha, l’ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale. Mais les derniers à être « sortis du bois » ont su faire parler d’eux.

L’ex-maréchal Haftar s’est déclaré candidat mardi 16 novembre, et cela n’a été une surprise pour personne. Il y a quelques mois, il a demandé une dérogation du président du parlement, Aaguila Saleh, l’autorisant à quitter provisoirement le commandement de l’armée.

L’annonce de candidature de Saïf al-Islam Kadhafi, dimanche 14 novembre, a volé la vedette à Khalifa Haftar. Le cas du fils de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi est compliqué. Condamné à mort par la justice libyenne pour son rôle répressif lors de la révolution de 2011, il est également recherché par la Cour pénale internationale pour les mêmes raisons.

Mais le pays s’interroge sur les candidatures à venir ou pas de deux poids lourds de la scène politique libyenne : l’actuel chef du gouvernement intérimaire, Abdel Hamid Dbeibah, et le président du Conseil présidentiel, Mohammed Menfi. Les candidats déclarés et ceux supposés le faire entretiennent de fortes rivalités. Ils incarnent des instances politiques qui s’opposent ou qui ne se reconnaissent pas entre elles. (rfi.fr)