Quatre étudiants de l’Ecole nationale supérieure (ENS) sont en grève de la faim pour contester leur exclusion de cet établissement où ils étaient en formation pour devenir enseignants de Lycée. Ils avaient été traduits en conseil de discipline pour avoir perpétré des actes de violence sur des enseignants lors d’une grève pour revendiquer le paiement de leur bourse. RFI a recueilli la version de l’administration.
La version de l’administration est à l’opposé de celle des étudiants. Hugues Massimba Dibama, directeur des études qui a présidé le Conseil de discipline ayant exclu les 4 étudiants, est formel : « ls sont violents et certains sont récidivistes », a-t-il affirmé.
Selon son récit, le 20 décembre 2020, constatant que leur bourse n’était pas payée, près de 600 étudiants ont spontanément lancé un mouvement d’humeur au sein de l’établissement. Ils passent d’une salle de classe à une autre pour sortir leurs camarades en plein examen de rattrapage.
Dans l’une des salles, ils auraient arraché et déchiré les copies de leurs collègues. Dans une autre classe, ils auraient versé un seau d’eau et se seraient livré à des violences verbales contre les enseignants.
Quand les gendarmes ont été appelés au secours par la direction, 4 étudiants, formellement identifiés comme les fauteurs de troubles, auraient lancé des cailloux sur les gendarmes d’où leur traduction en Conseil de discipline qui a prononcé leur exclusion définitive.
Ils ont 5 ans pour faire appel de cette sanction, d’abord auprès du Conseil d’orientation qui se réunira prochainement. S’il confirme la décision, les étudiants peuvent saisir le conseil d’Etat et, en dernier ressort, demander la grâce présidentielle.
Les étudiants de leur côté ont affirmé qu’ils n’ont violenté personne. Ils dénoncent une exclusion arbitraire. (rfi.fr)