Le gouvernement ougandais a annoncé mardi la suspension des tests de détection du Covid-19 obligatoires à sa frontière avec le Kenya, après que cette mesure a provoqué d’énormes embouteillages de camions et perturbé l’approvisionnement du pays en carburant.
Cette pénurie a provoqué une ruée sur les stations-service et fait flamber les prix à la pompe, qui ont été multipliés par trois dans certaines régions, atteignant 12.000 shillings (3 euros environ). Ailleurs, certaines stations se sont retrouvées à court d’essence. Les médias kényans ont fait état de 70 kilomètres d’embouteillages à la frontière avec l’Ouganda, en raison des retards causés par les contrôles de coronavirus.
« Le ministère (ougandais) de la Santé a immédiatement et temporairement suspendu les tests obligatoires aux deux postes-frontière pour faciliter la circulation des camions vers et à l’intérieur du pays », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère, Charles Olaro. Cette décision vise également à éviter un « potentiel super-propagateur » de Covid-19 à la frontière, a-t-il ajouté.
Les ralentissements à la frontière ont commencé fin décembre lorsque des chauffeurs de camions ont organisé des manifestations pour protester contre les frais des tests de détection du Covid-19 imposés par l’Ouganda. Ces frais ont ensuite été supprimés mais les retards ont persisté en raison, selon les camionneurs, de la lenteur des tests et des procédures de contrôle de douane….(Africa Radio)