Les autorité ghanéennes ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances et les responsabilités de l’explosion d’un camion bourré d’explosifs industriels qui a fait au moins 13 morts, selon un bilan revu à la baisse vendredi.
L’explosion a détruit des dizaines d’habitations et a laissé un énorme cratère au milieu de la route dans le village d’Apiate, à 300 km à l’ouest d’Accra.
Selon les premières constatations, ont indiqué les autorités, le camion, qui transportait des explosifs destinés à une mine, est entré jeudi après-midi en collision avec une moto et un autre véhicule, avant de s’enflammer.
Le chauffeur du camion a réussi à se glisser hors de son véhicule et s’est mis à couvert en alertant les gens du risque d’explosion, a indiqué aux médias locaux Abena Mintah, un témoin de l’accident.
« Les investigations devront déterminer si les réglementations concernant le transport d’explosifs ont été respectées et les circonstances qui ont mené à cette malheureuse tragédie », a indiqué dans un communiqué le ministère des Ressources naturelles.
Le commandant de la police de la région a indiqué que le bilan se montait à 13 morts, alors que jeudi soir 17 morts avaient été annoncés. Par ailleurs, 45 personnes se trouvaient toujours hospitalisées vendredi, a-t-il ajouté.
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a déploré un « triste, malheureux et tragique accident » et exprimé ses condoléances aux familles des victimes.
Sur les lieux de l’accident, le vice-président Mahamudu Bawumia a indiqué que l’Etat allait pourvoir aux besoins matériels des victimes et prendre en charge les frais médicaux.
Les accidents impliquant des camions sont fréquents au Ghana, comme dans de nombreux pays d’Afrique, et peuvent être meurtriers lorsqu’ils s’agit de camions-citernes, transportant des produits pétroliers ou du gaz.
Le Ghana est le deuxième producteur d’or d’Afrique, après l’Afrique du Sud. L’industrie minière dans ce pays implique à la fois de gros acteurs mondiaux mais aussi des activités minières artisanales, dont de nombreuses illégales. (Afp)