Le sciage à façon, vous connaissez ? C’est cette pratique qui consiste à abattre et scier illégalement à l’aide d’une tronçonneuse, des essences ligneuses de grande valeur dans les forêts classées. Sur place, les auteurs de cette mauvaise façon d’exploiter le bois, condamnée par la loi, retirent de ces essences, des planches ordinaires. Mais surtout des madriers, qui sont des pièces de bois fortement recherchées, par ce que nécessaires à divers travaux de construction, avec en prime la confection des charpentes. Du fait du boom immobilier qu’enregistre le pays depuis plusieurs années déjà, le madrier est davantage prisé et la demande par les différents utilisateurs est en hausse continue. Ce qui pousse quasi quotidiennement, nombre d’exploitants clandestins à s’investir dans la production des madriers, en détruisant de nombreuses portions des forêts classées.
C’est bien consciente de cette réalité du moment, que la Société de développement de la forêt (Sodefor) a tout aussi renforcé ses dispositifs de contrôle et de lutte contre l’exploitation clandestine des 234 massifs forestiers dont elle a la charge à travers la Côte d’Ivoire. Une initiative louable en soi, qui a jusqu’ici permis de mettre hors d’état de nuire, de nombreuses véritables bandes armées de scieurs à façon. Récemment ce sont, 500 madriers qui ont été saisis dans la forêt classée d’Okromodou –Sud à Fresco. Une opération rendue possible par la collaboration des populations qui, pour avoir certainement compris le bien- fondé de la conservation forestière, ont alerté les agents de l’Unité de gestion forestière de la localité. Une collaboration louable et qu’encourage vivement, le directeur général de la Sodefor, Colonel Major Mamadou Sangaré. Les scieurs qui opéraient nuitamment, utilisaient trois tronçonneuses. Ce qui traduit de toute évidence, l’ampleur qu’ils entendaient donner, à cette opération de destruction de la forêt classée d’Okromodou. Ils ont tout simplement été conduits devant le tribunal. La traque ainsi engagée contre le sciage à façon, ira en s’intensifiant, avec toujours plus de détermination, confie le directeur général Mamadou Sangaré, qui appelle les populations riveraines des forêts classées à plus de vigilance, ainsi qu’à la dénonciation des destructeurs, de ces forêts. (lebanco.net)