L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a recommandé ce lundi au gouvernement congolais d’adopter un nouveau Code pénal devant inclure le crime de torture ; question de mieux réprimer ce fléau. Cette ONG a enregistré au moins 80 cas de torture, ces quinze derniers mois, tous imputés aux agents de la force de l’ordre.
Cette recommandation a été formulée par l’OCDH au terme de la publication d’une note de position sur la récurrence et la recrudescence des violences policières. Franck Chardin Aubin Tchibinda, directeur exécutif de l’OCDH, tient à ce que ce vide juridique soit corrigé.
« Le code pénal existe, mais il n’a jamais pris en compte la notion de torture. Ce que nous demandons au gouvernement c’est de réviser le code en insérant, cette fois-ci, cette notion qui devrait être définie et réprimée », a-t-il fait remarquer.
« Nous pensons que le fait que la torture ne soit pas définie dans le code pénal, cela occasionne le libertinage des policiers qui se permettent de commettre des actes barbares sur les populations », a estimé M. Tchibinda.
Le 9 février dernier la justice congolais a condamné à dix ans de travaux forcés quatre policiers jugés pour « coups et blessures volontaires ayant occasion la mort d’un homme et l’infirmité de sept autres ». Pour l’OCDH, les peines prononcées n’ont pas été sévères au vu de la gravité des actes commis. (rfi.fr)