Au large de l’AFRIQUE DU SUD, les prédateurs marins façonnent un paysage de la peur

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Le fou du Cap a bien vu l’otarie venir, mais il est trop tard. En quelques ondulations souples elle glisse vers lui à trois mètres par seconde, une ombre brune et luisante à la surface de l’océan austral. L’oiseau tente frénétiquement de décoller, battant des ailes et des pattes, mais le mammifère le saisi à l’abdomen. L’agonie qui suit est parfois brève, parfois lente si l’otarie est d’humeur joueuse. De rares fous s’échappent et viennent rendre leur dernier souffle à terre, entre les nids de congénères imperturbables. Le plus souvent le cadavre d’os et de plumes coule, ou s’échoue sur une plage voisine… (Libération)