À Cannes, où s’est ouvert le 75e Festival de cinéma, Forest Whitaker a été la star internationale de la soirée du mardi 17 mai. L’acteur américain a reçu une Palme d’Or d’honneur pour une carrière marquée notamment par le Prix d’interprétation reçu ici même en 1988 dans Bird, de Clint Eastwood.
On l’a vu en tyran sanguinaire dans Le Dernier Roi d’Écosse, de Kevin Macdonald en 2006, où il incarnait Idi Amin Dada. Il a également été un tueur à gages dans Ghost Dog : La Voie du samouraï, de Jim Jarmusch en 1999. Mais au naturel, Forrest Whitaker semble le plus pacifique des hommes.
L’acteur de 60 ans ne se contente pas de briller à Hollywood. Il a créé, il y a dix ans, une ONG qui lutte contre la pauvreté, du Soudan du Sud au Mexique. Une fibre humanitaire née lors d’un tournage sur le continent africain.
« Je travaillais en Ouganda et j’ai rencontré le directeur d’un orphelinat dans le nord du pays. Et j’ai reconnu, dans le regard des enfants, ce que j’avais éprouvé moi-même en grandissant : le stress, les problèmes que l’on doit surmonter. J’ai commencé à travailler en Ouganda, à créer des logements, et puis avec l’Unesco, à monter des antennes ailleurs dans le monde. Mais c’est sûr que tout a commencé quand je me suis connecté à mes racines africaines », explique-t-il.
Un engagement humanitaire qui passe aussi par la France, avec des actions prévues dans le département de Seine-Saint-Denis. Forest Whitaker mêle aussi cinéma et humanitaire en produisant le documentaire Au nom de la Paix, un film réalisé par Christophe Castagne et Thomas Sametin, tourné dans un camp de déplacés au Soudan du Sud et projeté ici en première mondiale. (rfi.fr)