La visite du président français à Beyrouth s’est soldée par l’annonce de l’organisation d’une conférence internationale le mois prochain à Paris et la promesse de la constitution rapide d’un gouvernement.
Le président français Emmanuel Macron a obtenu mardi l’engagement des dirigeants du Liban à favoriser la formation dans les 15 jours d’un gouvernement chargé de lancer les réformes susceptibles de répondre à la colère des Libanais, un mois après la terrible explosion au port de Beyrouth.
« Toutes les formations politiques sans exception se sont engagées ce soir, ici même, à ce que la formation de ce gouvernement de mission ne prenne pas plus de quinze jours », a déclaré le président français.
Emmanuel Macron a eu avec les responsables des différentes forces politiques des échanges « nourris et denses » en soirée à la résidence de l’ambassadeur de France, avant sa conférence de presse.
Il a promis de revenir en décembre au Liban, et indiqué qu’il organiserait, au cours de la deuxième semaine d’octobre, une conférence internationale d’aide au Liban à Paris, ainsi qu’une réunion à laquelle les plus hauts responsables libanais seraient conviés.
Emmanuel Macron avait averti, au début de sa deuxième visite à Beyrouth en un mois, qu’il s’agissait de « la dernière chance pour le système » libanais.
Mardi soir, il a laissé entendre qu’en l’absence de réformes, les mécanismes d’aide pour le pays en proie à une grave crise économique ne seraient pas activés.
Outre les représentants de la classe politique traditionnelle, M. Macron a notamment rencontré le nouveau Premier ministre, Moustapha Adib, nommé quelques heures avant son arrivée à Beyrouth. Inconnu des Libanais, cet universitaire de 48 ans, était jusqu’à présent ambassadeur en Allemagne.
Sa nomination rapide est « un premier signe » de changement, s’est félicité le président français.
M. Adib doit entamer mercredi les consultations parlementaires pour la formation de son équipe. Emmanuel Macron a rappelé que « la moyenne ces dernières années » pour la formation des gouvernements au Liban était « entre 5 et 11 mois » en raison des divergences politiques… (OuestFrance)