Salah Abdeslam, 32 ans, coauteur des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et en Seine-Saint-Denis, a été condamné mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la Cour d’assises spécialement composée. Il est le seul membre encore en vie des terroristes ayant assassiné 130 personnes et blessé des centaines d’autres, écrit mercredi Le Figaro.
Les cinq magistrats de la cour d’assises ont voté cette sentence à la majorité. Dans leur motivation, ils écartent le renoncement volontaire de Salah Abdeslam à utiliser son gilet explosif dans un lieu fréquenté, ce que l’intéressé avait prétendu à l’audience. Pour la cour, ce dispositif «n’était pas fonctionnel», poursuit le journal. Les avocats de la défense ne se sont pas prononcés sur un possible appel, refusant de «réagir à chaud». Les accusés et le Parquet national antiterroriste disposent en effet d’un délai de dix jours pour faire appel, rappelle la même source.
La perpétuité incompressible, qui interdit de demander tout aménagement de peine avant trente ans, a été également prononcée à l’encontre de cinq accusés supposés morts sur les champs de bataille irako-syriens et jugés par défaut, au premier rang desquels Oussama Atar, haut dignitaire de l’«Etat islamique» et commanditaire en chef des attentats commis en Europe.
Mohamed Abrini, alias l’«homme au chapeau», ami d’enfance de Salah Abdeslam et proche d’Abelhamid Abaaoud (l’un des mitrailleurs des terrasses parisiennes), a également été condamné à la peine de perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans, conformément aux réquisitions du Parquet national antiterroriste (PNAT).
La cour s’est montrée moins sévère pour plusieurs des accusés contre lesquels la perpétuité avait été requise. Les juges ont condamné à 30 ans de réclusion criminelle Mohamed Bakkali, coupable d’avoir joué «un rôle central dans la logistique», Osama Krayem, le jihadiste suédois devenu soldat d’élite et Sofien Ayari, indissociable «binôme» du précédent. (Yabiladi)
