Lundi le dernier bilan de la fusillade faisait état de 21 morts dont 15 dans le bar de Soweto pris pour cible.
Encore en état de choc, les habitants du township reviennent sur une nuit rythmée par le bruit des armes semi-automatiques.
Ils décrivent au lendemain de l’attaque, un sentiment de panique et d‘incompréhension.
« Samedi soir, alors que je m’installais confortablement dans mon lit, j’ai entendu des coups de feu. C’était comme si cela se passait juste dans mon jardin. Il y avait un (pistolet) qui ressemblait à (*bruit de mitrailleuse) – comme un AK47, ou une sorte de mitrailleuse. J’avais une sensation d’enfoncement dans l’estomac. C’est alors que je me suis agenouillé à côté du lit et que j’ai commencé à prier. » s’est confiéeNomandla Masumpa, parent de trois des personnes décédées.
Dans la nuit de samedi à dimanche, Siphamandla Dlamini a perdu trois membres de sa famille dans la taverne. Il peine à donner un sens à leur mort :
« C’est une situation très douloureuse et lourde à laquelle nous sommes confrontés. Nous avons vécu tant de moments heureux en famille, que les perdre de cette manière nous fait beaucoup de peine. Mais que dire quand quelque chose comme ça arrive ? Nous vivions paisiblement ensemble, et maintenant ils sont partis sans explication raisonnable. Ce n’est pas comme s’ils s’étaient battus avec quelqu’un avant de mourir. » a-t-il expliqué.
La police a lancé une chasse à l’homme à la recherche de cinq suspects dans la fusillade de Soweto, tandis que les enquêtes se poursuivent dans le cadre des différents meurtres qui ont eu lieu dans les provinces au cours du week-end. (euronews)