D’après les dernières estimations de l’ONU, plus de la moitié de l’accroissement démographique d’ici 2050 sera portée par des pays africains.
Selon les estimations de l’ONU, la population mondiale atteindra le cap des 8 milliards d’habitants d’ici le 15 novembre 2022. Malgré un ralentissement de la croissance démographique ces dernières années,ce chiffre devrait parvenir à 9,7 milliards d’ici 2050.
Néanmoins, cet accroissement de la population est très inégalement réparti. Plus de la moitié de l’augmentation sera concentrée sur huit pays, dont cinq se situent sur le continent africain : la République Démocratique du Congo, l’Egypte, l’Ethiopie, le Nigéria et la Tanzanie.
Le Nigéria, qui occupe actuellement la sixième place des pays les plus peuplés, devrait par exemple se hisser à la quatrième place avec 375 millions d’habitants.
De la même manière, la population de la République Démocratique du Congo devrait croître à un rythme moyen de 2 à 3 % d’ici 2050 et ainsi compter parmi les 10 pays les plus peuplés au monde.
Cet accroissement de la population s’explique par une diminution de la mortalité qui se traduit par un allongement de l’espérance de vie. En 2021, elle était de 59,7 ans pour l’Afrique subsaharienne et elle devrait atteindre 66,7 ans en 2050.
C’est une progression considérable mais l’écart avec l’espérance de vie au niveau mondial devrait se maintenir, d’après les estimations. La durée de vie moyenne pour l’ensemble des pays, était de 71 ans en 2021 et devrait passer à 77,2 ans en 2050.
Un potentiel économique
La plupart des pays d’Afrique subsaharienne ont connu ces dernières années un accroissement de la part de leur population en âge de travailler. Une tendance qui devrait se confirmer dans les années à venir. Cette situation, connue sous le nom de « dividende démographique », est optimale pour le développement économique selon l’ONU.
Pour tirer parti de cette opportunité, le rapport souligne l’importance de l’investissement dans le capital humain, c’est-à-dire dans l’accès à la santé, à l’éducation et en favorisant l’accès à un emploi de qualité.
Cet accroissement de la population risque en revanche accroître la pression sur les ressources naturelles et ainsi de creuser les inégalités.
En Egypte par exemple, la question démographique est une problématique centrale pour les autorités. Le pays de plus de 100 millions d’habitants, compte une surface habitable réduite en raison de ses vastes zones désertiques. La forte densité de population qui en découle pose notamment un problème dans l’accès au logement. (euronews)