La Cour administrative de Bangui suspend les effets d’un arrêté ministériel fort impopulaire. Celui-ci, pris il y a plus d’un an, augmentait fortement le prix des documents d’identité. La carte nationale d’identité passait par exemple de 4 000 à plus de 6 000 francs CFA. Un député indépendant, Thierry Vackat, avait alors déposé deux requêtes pour la suspension et l’annulation de cet arrêté. Il a obtenu ce vendredi 4 septembre la suspension, le temps pour la Cour de juger sur le fond.
« Personnellement, il n’y a pas de triomphalisme. Mais ce que je leur ai dit, c’est la victoire du peuple, c’est la victoire de la justice », se réjouit le député Thierry Vackat, président de la Commission défense et sécurité à l’Assemblée.
« Les juges ont vu que les préjudices sont incommensurables, poursuit-il, dès lors qu’ils ont ordonné un sursis à l’exécution de l’arrêté Curier. Nous irons au fond pour obtenir l’annulation pure et simple de l’arrêté interministériel pris par le ministre de la Sécurité publique et celui des Finances. On ne peut pas continuer à se payer sur le dos du peuple centrafricain. Le seul rempart du peuple, le seul rempart de faibles sur la justice, à défaut de la justice, c’est la révolution. » (Rfi.fr)