dimanche, novembre 24, 2024
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Le président du Niger en première ligne après le putsch au Mali

Chef d’orchestre sur plusieurs fronts, voilà qui n’est pas pour déplaire à ­Mahamadou ­Issoufou, 68 ans, cet ingénieur des mines formé en France qui, depuis son arrivée au pouvoir en 2011, tente de déminer les bombes à retardement. Demain, il accueillera ses quatorze pairs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avec pour priorité de s’assurer que la transition au Mali après le putsch militaire facilite au plus tôt le retour des civils au pouvoir.

Le chef de l’État nigérien ne se présentera pas pour un troisième mandat

« Si ça n’aboutit pas, les choses risquent de se déliter », pronostique-t‑on à Paris, où l’on craint de voir les partenaires européens de la France au Sahel se ­désengager en cas d’absence de réformes nécessaires pour mieux lutter contre le ­djihadisme. Issoufou est bien placé pour savoir que tout peut dégénérer, des soldats de sa propre armée étant accusés par l’ONU d’exécutions sommaires de dizaines de civils.

Les incertitudes sont régionales, car on vote en Côte d’Ivoire le 31 octobre, au Burkina Faso le 22 novembre et au Niger le 27 décembre. Le chef de l’État nigérien, contrairement aux présidents guinéen et ivoirien, ne se présentera pas pour un troisième mandat. Il préside ce mois-ci le Conseil de sécurité des Nations unies et organisera le 24 septembre une conférence sur la gouvernance mondiale postpandémique. Pour se préparer à partir la tête haute alors que les défis au Sahel s’accumulent. (LeJDD.fr)

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