lundi, novembre 25, 2024
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Afrique du Sud. Une publicité raciste de l’enseigne Clicks provoque un tollé

Des images du site internet de la pharmacie Clicks décrivaient ce week-end les cheveux de femmes noires comme « abîmés » ou « ternes », et associaient des cheveux « normaux » à une photo d’une femme blonde et blanche. L’indignation sur les réseaux sociaux a vite poussé la compagnie à retirer les photos et à s’excuser.

Twitter a été rapidement envahi de photos de femmes fières de leur coiffure, réunies sous le slogan « les cheveux noirs sont normaux ». Elles ont été rejointes dans leur combat par Zozibini Tunzi, actuelle Miss Univers sud-africaine, élue avec ses cheveux courts et naturels.

Mathebe Molise, créatrice d’un magasin en ligne de produits de beauté dédiés aux femmes noires, n’en a pas cru non plus ses yeux lorsqu’elle a découvert la publicité. « Je me suis dit que ça ne pouvait pas être vrai. Ces cheveux d’une femme blanche présentés comme étant des cheveux « normaux », c’est vraiment choquant. Je pense que lors de la validation de cette campagne, il n’y avait pas les bonnes personnes dans la salle, quiauraient pu se rendre compte que ce n’est pas acceptable. »

Le sujet est particulièrement sensible dans le pays, alors que des lycéennes avaient dû manifester en 2016 pour défendre leur droit de porter leurs cheveux au naturel. Et la chevelure était déjà utilisée comme critère de discrimination du temps de l’apartheid comme l’explique Amy Dove, défenseuse des cheveux au naturel sur les réseaux sociaux.

« Il y avait même à l’époque un test, où l’on glissait un crayon dans les cheveux. Si le crayon tombait, alors la personne était classifiée comme non-noire, et si le crayon restait en place, la personne était classifiée comme étant noire. Donc l’histoire liée à nos cheveux n’est pas à prendre à la légère, et cela nous a pris beaucoup d’années pour dépasser les pressions politiques et sociales autour de cette question. »

Clicks a depuis présenté ses excuses, promettant de mettre en place des mesures plus strictes pour contrôler les publications sur son site.

Le parti de gauche radicale EFF (Economic Freedom Fighters / les Combattants pour la liberté économique) n’entend pas en rester là et prévoit de manifester devant les magasins de l’enseigne ce lundi. (Rfi.fr)

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