Après l’élection présidentielle très contestée de 1993, le régime socialiste décide de répondre au mieux aux exigences de l’opposition pour une organisation plus transparente des futurs scrutins. Le Président de la République estime ainsi nécessaire de mettre en place un organe de contrôle et de supervision des élections, du début jusqu’à la fin du scrutin. Le 8 septembre 1994, un décret présidentiel crée donc l’Observatoire national des élections (ONEL).
Malgré le code consensuel de 1992, qui demeure un grand progrès dans la clarification du jeu électoral, les contestations vont subsister lors de la présidentielle de 1993. Pour parer à de telles situations de refus de reconnaissance des résultats causant des troubles graves à l’ordre, le Président Abdou Diouf appelle les partis à la concertation, laquelle sera conduite par une Commission Cellulaire. L’objectif majeur étant de trouver les voies et moyens d’assurer des élections justes et transparentes.
C’est dans ce contexte que l’ONEL est donc créé par le décret n° 97-946 du 8 septembre 1997 après que le projet de loi a été adopté par l’Assemblée nationale le jeudi 28 août 1997. La structure compte 9 membres qui seront choisis, après consultation par le Président, pour leur impartialité et leur probité morale. Dès sa création, la structure est confiée au général de brigade en retraite Mamadou Niang qui en devient le Président. Mais celui-ci va démissionner le 18 juillet suivant sa nomination et sera remplacé par Monsieur Louis de Carvalho.
En effet, c’est l’ONEL qui se chargera d’organiser le scrutin législatif de 1998 et de l’élection présidentielle de 2000. Avec la création d’une Direction Générale des Elections au Ministère de l’intérieur, l’ONEL a joué un rôle fondamental dans l’avènement de la première alternance connue au Sénégal. Il sera remplacé le 2 juin 2004 par une institution dénommée « Commission électorale nationale autonome » (CENA) (Senenew)