Selon un dernier bilan officiel publié jeudi, sept manifestants et quatre membres des forces de sécurité ont été tués en Iran depuis le début, il y a six jours, des manifestations pour protester contre la mort de Mahsa Amini, après une arrestation par la police des mœurs.
La colère continue de monter en Iran depuis près d’une semaine, tout comme le bilan humain : sept manifestants et quatre membres des forces de sécurité ont été tués depuis le début des manifestations pour protester contre la mort de Mahsa Amini, selon un dernier bilan officiel publié jeudi 22 septembre.
Trois paramilitaires « mobilisés pour affronter les émeutiers » à Tabriz (nord-ouest), Qazvin (centre) et à Machhad (nord-est) ont été tués, mercredi, à coups de couteau ou par balles, selon des agence de presse iraniennes. Un membre des forces de sécurité avait aussi été tué, mardi, lors des protestations à Chiraz (centre), selon la même source.
Sept manifestants ont en outre été tués, dont un à coup de couteau, mercredi, à Qazvin, selon l’agence Fars.
Des responsables iraniens avaient fait état mercredi de six manifestants tués, dont quatre au Kurdistan (nord-ouest), d’où est originaire Mahsa Amini, et deux à Kermanshah (nord-ouest), depuis le début des protestations.
Les responsables iraniens ont nié toute implication des forces de sécurité dans la mort des manifestants.
Les restrictions drastiques des autorités iraniennes sur Internet
Par ailleurs, les autorités iraniennes ont imposé des restrictions drastiques sur Internet, bloquant notamment l’accès à Instagram et WhatsApp, ont rapporté, jeudi, les médias locaux.
« Sur décision des autorités, il n’est plus possible d’accéder en Iran à Instagram depuis hier soir (mercredi) et l’accès à WhatsApp est également perturbé », a indiqué l’agence de presse Fars.
Depuis le blocage des plateformes comme YouTube, Facebook, Telegram, Twitter et Tiktok ces dernières années en Iran, Instagram et WhatsApp étaient les applications les plus utilisées en Iran.
L’accès à Internet, notamment aux réseaux sociaux, y est également largement filtré ou restreint pas les autorités : sans logiciel anti-censure de type VPN, l’essentiel des pages web hébergées hors du pays sont inaccessibles.
Les connexions sont ralenties depuis le début des manifestations qui ont éclaté après l’annonce par les autorités, le 16 septembre, de la mort de Mahsa Amini.
Cette mesure a été prise à cause « des actions menées par des contre-révolutionnaires contre la sécurité nationale via ces réseaux sociaux », a précisé Fars.
En 2019, lors de manifestations déclenchées par l’annonce d’une hausse du prix de l’essence, une restriction drastique avait été déjà imposée à Internet pour bloquer le partage par les internautes des vidéos des troubles ayant fait de nombreux morts. (France24)