lundi, novembre 25, 2024

La Côte d’Ivoire se positionne comme un hub de l’industrie textile

Le pays qui a atteint un taux d’industrialisation du textile de 20% dans les années 1990, transforme aujourd’hui à peine 2% de sa production de coton qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022.Le gouvernement de Côte d’Ivoire veut accélérer la transformation structurelle de son économie par l’industrialisation. Ce lundi, sous les auspices du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, des investisseurs de l’industrie textile et de l’habillement ont été accueillis dans le cadre d’un road show. Ce road show a été institué pour « reprendre notre place dans le fleuron de l’industrie textile dans toute la chaîne de valeur », a déclaré la directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), Mme Solange Amichia. La directrice générale du Cepici a présenté le nouveau Code des investissements qui offre, entre autres, des exonérations de douane et d’impôt selon des zones d’investissement. Pour le secteur du textile et de l’habillement, elle a énuméré comme avantage l’exonération fiscale dès l’installation.

La Côte d’Ivoire, deuxième producteur africain de coton, exporte à 90% sa production. Selon la directrice générale du Cepici, l’objectif de cette rencontre avec les investisseurs de l’industrie du textile et de l’habillement, est d’apporter de la plus-value « dans toutes les étapes » de la chaîne de valeur. La grappe textile et habillement a été identifiée par le gouvernement comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025), un segment sur la chaîne de valeur qui regorge d’énormes opportunités de création de valeur ajoutée et d’emplois. La stratégie nationale de relance de cette industrie vise le redémarrage des industries déjà existantes et la promotion des investissements nouveaux dans le secteur en vue de la valorisation de la production nationale de coton. Pour développer l’industrialisation de la filière cotonnière, l’Etat veut accélérer les investissements.

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que des zones industrielles sont prévues aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. A Bouaké, la métropole du Centre ivoirien, il est prévu une zone industrielle de 100 hectares. Il a souligné que la Côte d’Ivoire veut renforcer le cluster de l’industrie du textile et de l’habillement, qui représente d’ailleurs « le maillon faible » de la chaîne de valeur.

A travers ce road show, le pays envisage de capter d’importants investissements sur cette ligne. Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kouassi Adjoumani, qui a ouvert les échanges, a salué l’Institut Tony Blair, principal bailleur de fonds, pour son implication dans la mise en place de ce projet ainsi que les détenteurs de marques et des fournisseurs. La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha. Cela a boosté les rendements qui sont passés de 411 Kg de fibres par ha en 2016-2017 à 540 Kg par ha en 2020-2021. La Côte d’Ivoire devrait franchir les 260.000 tonnes de fibres au titre de la campagne 2021-2022. Dans l’optique de la relance de cette industrie, l’Institut Tony Blair pour le changement global, en collaboration avec GdCI, apporte son soutien au gouvernement de Côte d’Ivoire afin de redynamiser toute la chaîne de valeur du coton.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local. (Journal du Gabon)

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